Les futures sur indices prédisent un rebond clair du marché européen dans les premiers échanges après la forte baisse d'hier. Les investisseurs avaient redoublé de prudence après le resserrement de la politique monétaire chinoise et les résultats trimestriels décevants de Bank of America. Aujourd'hui, le marché devrait accueillir de façon positive l'annonce de la croissance de 10,7% du PIB chinois au quatrième trimestre ; un chiffre supérieur aux prévisions de Pékin. Les investisseurs seront attentifs à la publication d'une série d'indicateurs US importants à l'ouverture de Wall Street.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe la formation d'un grand corps noir de 68 points qui pénètre totalement la bougie constituée mardi. Le marché parisien n'est pas parvenu à dépasser à l'ouverture la résistance située à 4030 points avant de subir un violent décrochage dans le sillage de Wall Street et de statistiques décevantes. Les cours testent maintenant 3920 points, ce niveau correspond au gap laissé ouvert lors de l'accélération haussière intervenue fin décembre ainsi qu'au bas du drapeau. Pour les jours à venir, tant que 3920 points n'est pas enfoncé, le scénario positif reste d'actualité avec comme premier objectif 4030 points. L'alternative serait de poursuivre la correction directement en direction de 3869 points.
Les valeurs à suivre
AUFEMININ.COM
auFeminin.com a enregistré une croissance de ses ventes de 22% au quatrième trimestre 2009 par rapport à la même période de l'an dernier, à 8,9 millions d'euros. Sur l'ensemble de l'exercice 2009, le chiffre d'affaires du groupe a augmenté de 16% à 28,8 millions d'euros. L'activité internationale a continué de progresser très fortement (+74%) et représente désormais 39% du chiffre d'affaires de l'exercice contre 26% en 2008. « Ce fort développement international conforte la stratégie du groupe de décliner en Europe le succès français », a expliqué auFeminin.com.
REMY COINTREAU
Rémy Cointreau a réalisé un chiffre d'affaires de 588,8 millions d'euros sur les neuf premiers mois de son exercice, en baisse de 2,6%, dont -4,5% en organique. «La bonne tenue du Cognac et la dynamique du réseau de distribution ont compensé la baisse des Champagnes et le fléchissement temporaire des Liqueurs et Spiritueux au T3», explique le spécialiste des vins et spiritueux. Rémy Cointreau ajoute que ce trimestre (-0,9% en organique) traduit une poursuite de l'amélioration de la tendance par rapport au début de l'année dans un ENVIRONNEMENT encore marqué par la crise dans certains marchés.
TECHNIP
Technip a remporté un contrat à prix forfaitaire auprès de Noble Energy EG pour le développement du champ Aseng, situé dans le Bloc "I" au large de la Guinée Equatoriale, par environ 1 000 mètres de profondeur d'eau. La part Technip du contrat comprend l'ingénierie, la fourniture des équipements, l'installation et le pré-démarrage d'un système de 30 kilomètres de conduites flexibles. Le centre opérationnel de Technip à Paris (France) réalisera ce contrat. Les conduites flexibles seront fabriquées au Trait (France), dans une des usines du groupe.
TELEPERFORMANCE
Teleperformance a annoncé son entrée sur le marché de l'externalisation des centres de contacts « face-to face » avec l'acquisition de 50 % du capital de TLScontact. « TLScontact est un opérateur de centres d'accueil externalisés spécialisé dans le traitement des demandes de visa pour le compte d'administrations et de services publics en Europe, en Asie, en Afrique du nord et au Moyen-Orient », a expliqué le spécialiste de la relation client.
VETOQUINOL
Vétoquinol a réalisé, au cours de l'exercice 2009, un chiffre d'affaires de 252,2 millions d'euros, en progression de 7,6% par rapport à l'exercice précédent, et de +10,2% à cours de change constants. L'impact des changes demeure négatif à -2,6%, sous l'effet de la baisse de la livre sterling et du zloty. "L'Europe de l'Ouest et l'Amérique du Nord ont enregistré les effets de la montée en puissance des équipes commerciales, d'opérations marketing dynamiques et des réorganisations managériales menées en 2008 au sein du Groupe", a souligné Vétoquinol.
Les chiffres macroéconomiques
14h30
indice de la fed de philadelphie pour le mois de janvier / ETATS-UNIS
14h30
Inscriptions hebdomadaires au chômage / ETATS-UNIS
16h00
Indice des indicateurs avancés pour le mois de décembre / ETATS-UNIS
16h30
Statistiques pétrolières hebdomadaires / ETATS-UNIS
Hier à Paris
Les indices actions européens ont nettement reculé, pénalisés par une série d'informations négatives : l'injonction faite par la banque centrale chinoise aux banques de limiter les crédits, les indicateurs économiques décevants et les résultats trimestriels inférieurs aux attentes de Bank of America et Morgan Stanley. Soutenu par la contraction de la politique monétaire chinoise, le dollar s'est fortement apprécié face à l'euro, lui-même pénalisé par les craintes suscitées par la conjoncture européenne et la Grèce. Le CAC 40 a cédé 2,01% à 3928,95 pts. L'Eurotop100 a cédé 1,64% à 2239,64 pts.
Hier à Wall Street
Wall Street a terminé la séance en repli après la publication des résultats de plusieurs des plus grandes banques des Etats-Unis. La décision de Pékin de demander à plusieurs grands établissements bancaires chinois de réduire leurs prêts pour le reste du mois de janvier risque de peser sur la reprise économique, craignent les investisseurs. IBM a été le grand perdant de la séance après des prévisions jugées trop prudentes par le marché, malgré des résultats supérieurs aux attentes. Mercredi, le Dow Jones a cédé 1,14% à 10 603,15 points et le S&P a perdu 1,06% à 1 138,04 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
mises en chantier : cette donnée communiquée sur une base annualisée donne le nombre de logements mis en chantier chaque mois. Les mises en chantier sont considérées comme un bon indicateur de l'évolution du marché immobilier. Le nombre mensuel de permis de construire est publié en même temps.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
indice zew : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.