Les marchés européens évoluent en ordre dispersé. Cette situation a été également observée sur les places asiatiques alors que la croissance chinoise s'est élevée à 10,7% au quatrième trimestre, soit son niveau le plus élevé depuis 2007. Les investisseurs s'inquiètent d'un possible resserrement la politique monétaire en Chine afin d'éviter une surchauffe. Résultat, les valeurs cycliques comme les minières et les groupes sidérurgiques affichent les replis les plus importants. Vers 12h30, le CAC 40 gagne 0,26% à 3939,30 points. A contrario, le FTSE Eurotop 100 cède 0,14% à 2236,61 points.
Ingenico perd 0,29% à 16,75 euros après la publication d'un chiffre d'affaires 2009 en ligne avec les attentes. Le groupe en a profité pour donner les premières indications concernant ses perspectives 2010, se contentant d'annoncer le retour à la croissance. Cette publication a également été l'occasion d'annoncer que Philippe Lazare cumulerait ses fonctions de directeur général avec celle de président. La société souhaite ainsi simplifier son processus décisionnel et renforcer son efficacité opérationnelle.
Rémy Cointreau cède 1,21% à 36,75 euros après avoir publié un chiffre d'affaires de 588,8 millions d'euros sur les neuf premiers mois de son exercice, en baisse de 2,6%, dont -4,5% en organique. «La bonne tenue du Cognac et la dynamique du réseau de distribution ont compensé la baisse des Champagnes et le fléchissement temporaire des Liqueurs et Spiritueux au T3», a expliqué le spécialiste des vins et spiritueux.
Ipsen gagne 0,31% à 40,215 euros après avoir annoncé la conclusion d'un partenariat avec l'américain Inspiration Biopharmaceuticals pour créer une franchise dans le domaine de l'hémophilie. Sur la place de Paris, les brokers ont unanimement salué cet accord qui renforce les activités de la médecine de spécialités du groupe.
Les chiffres macroéconomiques
La croissance de l'activité dans les services dans la zone euro n'a pas été aussi élevée qu'attendu en janvier. En revanche, elle a positivement surpris dans le secteur industriel. L'estimation rapide de l'indice des directeurs d'achat (PMI) pour les services établi par Markit est ressorti à 52,3, à comparer avec 53,6 en décembre et un consensus Reuters de 53,9. Le PMI dans le secteur industriel a atteint 52 en janvier après 51,8 en décembre. Il est ainsi à son plus haut de 22 mois. La prévision moyenne des économistes était de 51,6.
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent les inscriptions hebdomadaires au chômage et l'indice de la Fed de Philadelphie pour le mois de janvier à 14h30. L'indice des indicateurs avancés pour le mois de décembre sera publié à 16 heures et les statistiques pétrolières hebdomadaires à 16h30.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4042 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice ZEW : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.