Les marchés européens ont basculé en territoire positif dans l'après-midi dans le sillage de Wall Street après la publication des résultats du quatrième trimestre de Citigroup. La banque américaine a présenté des chiffres en ligne avec les attentes du marché. Côté valeurs, c'est toujours Alstom qui enregistre la plus mauvaise performance du CAC 40 après avoir publié des chiffres décevants du côté des prises de commandes. Mardi, le CAC 40 a gagné 0,81% à 4 009,67 points et l'Eurotop 100 a progressé de 0,90% à 2 276,98 points.
Kraft Foods a conclu une offre d'achat d'environ 11,9 milliards de livres (13,6 milliards d'euros), sur Cadbury, qui a gagné 3,53% à 836 pence. L'offre valorise chaque action Cadbury à 840 pence, plus la promesse d'un dividende exceptionnel de 10 pence, soit un total de 850 pence. Si elle se concrétise, la transaction va donner naissance au leader mondial de la confiserie. Le géant américain de l'alimentation a indiqué que l'accord serait relutif en 2011, à hauteur de 5 cents environ, et offrirait un retour sur investissement autour de 15%.
Alstom a chuté de 2,46% à 52,76 euros, après avoir enregistré des prises de commandes inférieures aux prévisions des analystes au troisième trimestre de son exercice 2009-2010. Les prises de commandes du groupe d'industrie et de transport ont atteint 4,223 milliards d'euros (-31%) alors que les analystes interrogés par la rédaction de Reuters attendaient respectivement en moyenne 4,685 milliards. Sur les neuf premiers mois de son exercice 2009-2010, les ventes d'Alstom ont totalisé 14.374 millions (+6%) et les commandes 11,357 milliards (-47%).
Soitec a reculé de 4,66% à 10,75 euros et ainsi affiché la plus forte baisse du marché SRD. Les investisseurs ont été d'autant plus déçus par le chiffre d'affaires trimestriel du spécialiste de la technologie SOI (silicium sur isolant) que les actualités concernant le secteur des semi-conducteurs ont été favorables au cours de ces derniers jours. En fin de semaine dernière, le bureau d'études Gartner a annoncé une hausse de 22,1% des ventes de PC au quatrième trimestre tandis que le numéro du secteur, Intel, a dévoilé de bons résultats.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice allemand ZEW du sentiment économique a chuté à 47,2 au mois de janvier contre 50,4 en décembre. Les analystes interrogés par Reuters tablaient sur un chiffre de 49,5 en moyenne.
A la clôture, l'euro cote 1,4259 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
indice zew : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.