La Bourse de New York était en nette baisse vendredi à la mi-journée, pénalisée par le secteur financier dans un marché déçu de voir la banque JPMorgan Chase s'inquiéter des coûts du crédit: le Dow Jones perdait 1,09% et le Nasdaq 1,27%.
Vers 17H05 GMT, le Dow Jones Industrial Average cédait 116,39 points à 10.594,16 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 29,32 points à 2.287,42 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 reculait quant à lui de 1,17% (-13,38 points) à 1.135,08 points.
Jeudi, Wall Street avait terminé en hausse après des débuts hésitants, en attendant la publication des résultats d'Intel et JPMorgan Chase, deux sociétés de premier plan dans leurs secteurs respectifs de la technologie et de la banque. Le Dow Jones avait gagné 0,28%, le Nasdaq 0,38% et le S&P 500 0,24%.
Ces deux publications n'ont toutefois pas soulevé l'enthousiasme.
"Les résultats d'entreprises n'ont certainement pas l'effet levier désiré", a constaté Joseph Hargett, de Schaeffer's Investment Research. "JPMorgan Chase est même allé jusqu'à exprimer un degré élevé de prudence sur l'environnement économique actuel".
La banque, qui ouvrait le bal de cette saison des résultats pour le secteur financier, a déçu malgré un bénéfice net multiplié par plus de quatre au dernier trimestre de l'année 2009.
C'est sur Jamie Dimon, le PDG de l'établissement ayant souligné que le défaut de paiement sur le crédit restait "élevé", que s'est concentré l'intérêt des investisseurs.
Le titre, qui entre dans la composition de l'indice Dow Jones, abandonnait 1,61% à 43,97 dollars. Dans son sillage Bank of America lâchait 2,91% à 16,33 dollars et Goldman Sachs 1,81% à 165,47 dollars, et le secteur financier emmenait le marché à la baisse.
Le numéro un mondial des microprocesseurs Intel, qui a publié jeudi après la clôture de la Bourse, se repliait de 1,91% à 21,04 dollars, même s'il a confirmé la reprise de ses activités. Avec un bénéfice net presque décuplé au quatrième trimestre 2009, le groupe a limité à 17% le recul du bénéfice net annuel.
Mais le titre avait déjà gagné presque 2,50% au cours de la séance de jeudi, et plus de 5% depuis le début de l'année.
"Le marché a connu une belle ascension, tout le monde attendait de bons chiffres de la part d'Intel. Dans une certaine mesure, c'est un cas classique de ventes au moment de l'annonce", a expliqué Owen Fitzpatrick, de Deutsche Bank.
Jeudi, le Dow Jones et le S&P 500 avaient clôturé sur de nouveaux pics en près de seize mois.
La publication d'un indice de confiance des consommateurs américains moins bon que prévu n'a fait que confirmer la maussaderie du marché. L'Université du Michigan a indiqué que le moral des ménages n'avait que légèrement augmenté en janvier.
Parmi les autres valeurs, le groupe d'engrais CF Industries (+4,21% à 97,11 dollars), qui est l'objet d'une offre d'achat hostile de son concurrent canadien Agrium (-4,27% à 62,53 dollars), a annoncé jeudi soir qu'il renonçait à son projet d'acquisition d'un troisième acteur du secteur, l'américain Terra (+0,73% à 32,90 dollars).
Le marché obligataire montait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 3,676% contre 3,734% jeudi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,568% contre 4,624% la veille.