Les marchés américains sont attendus en légère baisse. Les investisseurs ont réservé un mauvais accueil à la performance de JPMorgan, dont le produit net bancaire a déçu de même que le niveau des pertes sur les crédits à la consommation. Pour sa part, Intel a dévoilé des résultats largement supérieurs aux attentes, mais le titre avait déjà grimpé hier en anticipation. Heureusement, l'inflation est restée sage en décembre. Trente minutes avant l'ouverture, les future sur le S&P 500 et le nasdaq 100 perdent 0,45% à 1140 points et 0,30% à 1882,50 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé en hausse malgré la baisse inattendue des ventes au détail au mois de décembre et la hausse supérieure aux attentes des inscriptions au chômage. A contrario, le mouvement de restockage des entreprises s'est poursuivi en novembre. Les investisseurs ont parié sur la publication après-Bourse de résultats supérieurs aux attentes du numéro un mondial des semi-conducteurs Intel, signe de la reprise du secteur technologique. Le Dow Jones a clôturé en hausse de 0,28% à 10710,55 points. Le nasdaq composite a terminé en hausse de 0,38% à 2316,74 points.
Les chiffres macroéconomiques
Les prix à la consommation aux Etats-Unis ont augmenté de 0,1% en décembre, à comparer avec un consensus de +0,2%. Hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation, ils ont augmenté de 0,1%, ce qui est également conforme au consensus.
L'indice manufacturier de la Fed de New York est ressorti à 15,92 au mois de janvier, alors que les analystes attendaient un chiffre de 12. Au mois de décembre, il s'était élevé à 4,50, chiffre révisé de 2,55.
La production industrielle et le taux d'utilisation des capacités de production pour le mois de décembre seront ensuite présentés à 15h15. Enfin, les investisseurs prendront connaissance de l'indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan pour le mois de janvier à 15h55.
Les valeurs à suivre
INTEL
Premier poids lourd du secteur technologique à dévoiler ses performances trimestrielles, Intel n'a pas fait les choses à moitié : sa rentabilité a atteint un niveau record et ses ventes ont largement dépassé les prévisions. Au quatrième trimestre, les ventes d'Intel ont progressé de 28% à 10,6 milliards de dollars, soit 400 millions de dollars de mieux que le consensus. Pour le trimestre en cours, elles devraient atteindre 9,7 milliards de dollars, à 400 millions de dollars près. Le consensus Thomson Reuters s'élève à 9,3 milliards de dollars. Le bénéfice net a, lui, progressé de 875% à 2,3 milliards de dollars, soit 40 cents par action. Hors règlement du litige avec AMD, la firme de Santa Clara affiche un bénéfice par action de 55 cents. La prévision moyenne des analystes s'élevait à 30 cents.
JPMORGAN
JPMorgan a publié un résultat net de 3,3 milliards de dollars au quatrième trimestre contre 702 millions l'année dernière sur la même période. Rapporté au nombre d'actions, le bénéfice net est donc ressorti à 74 cents contre 6 cents l'an passé. Le produit net bancaire est également en forte hausse, à 23,164 milliards de dollars contre 17,226 milliards sur les trois derniers mois de 2008. Sur la totalité de l'exercice 2009, la banque américaine a dégagé un bénéfice net de 11,728 milliards de dollars, soit 2,26 dollars par action.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.