La Bourse de New York évoluait à l'équilibre vendredi à la mi-séance, résistant malgré la dégradation plus forte que prévu du marché de l'emploi américain en décembre: le Dow Jones perdait 0,17% mais le Nasdaq gagnait 0,38%.
Vers 17H10 GMT, le Dow Jones Industrial Average reculait de 17,84 points à 10.589,02 points tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, montait de 8,75 points à 2.308,80 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 cédait lui 0,06% (0,69 point), à 1.141,00 points.
Jeudi, Wall Street avait fini à l'équilibre pour la troisième séance d'affilée: le Dow Jones avait pris 0,31% et le S&P 500 0,40% mais le Nasdaq avait perdu 0,05%.
En baisse à l'ouverture, les indices de la place new-yorkaise ont comblé tout ou partie de leurs pertes au fil de la première heure d'échanges.
Très attendues, les statistiques mensuelles de l'emploi aux Etats-Unis sont ressorties "décevantes, mais pas si négatives que cela", a jugé Peter Cardillo, d'Avalon Partners. "Cela ne change pas le fait que la tendance s'améliore, le marché de l'emploi reste dans la bonne direction", a-t-il ajouté.
Ces chiffres ont révélé que la première économie mondiale avait détruit 85.000 postes en décembre, alors que les analystes tablaient sur une destruction d'emplois nette de zéro. Mais les chiffres de novembre ont été révisés pour faire apparaître une création d'emplois (4.000), une première depuis décembre 2007.
L'ampleur de la dégradation du marché de l'emploi en décembre est "décevante et crée de l'incertitude quant à une reprise du marché de l'emploi", a estimé Patrick O'Hare, du site financier Briefing.com, qui souligne que le chômage de longue durée (plus de 27 semaines) "a continué de progresser". Il concerne quatre chômeurs sur dix, contre deux sur dix il y a un an, a-t-il précisé.
Prises dans leur ensemble cependant, les statistiques publiées ce vendredi "ne sont pas complètement catastrophiques", a tempéré l'analyste.
Le groupe de messagerie UPS bondissait de 4,44% à 59,96 dollars. Il a relevé ses prévisions de résultat pour le quatrième trimestre 2009 mais supprime 1.800 emplois aux Etats-Unis pour doper sa rentabilité.
Google montait de 0,96% à 599,70 dollars. Le géant de l'internet a demandé aux autorités américaines l'autorisation de devenir un marchand d'électricité, afin de pouvoir s'approvisionner directement et de vendre en gros sur les marchés à terme de l'énergie.
Coca-Cola lâchait 1,80% à 55,18 dollars, la plus forte baisse au sein de l'indice Dow Jones, après un abaissement de recommandations des analystes de JPMorgan.
Boeing cédait 1,09% à 61,52 dollars. L'Inde a pourtant indiqué aux autorités américaines qu'elle envisageait d'acheter 10 avions-cargo militaires C-17 du constructeur aéronautique.
Le marché obligataire baissait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait à 3,826% contre 3,822% jeudi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,710% contre 4,689% la veille.