Les futures sur indices prédisent une ouverture dans le rouge des marchés européens après une séance indécise hier. Plusieurs publications de chiffres économiques d'importance devraient venir rythmer la séance. En Europe, les investisseurs attendent notamment l'enquête de conjoncture pour le mois de décembre en zone euro, ainsi que les ventes au détail pour le mois de novembre. Aux Etats-Unis, le marché a rendez-vous à 14h30 avec les statistiques hebdomadaires des inscriptions au chômage, puis les chiffres mensuels de l'emploi demain.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay note la formation d'un petit pendu de 26 points inséré à l'intérieur du chandelier établi mardi. Cette faible amplitude couplée à un maigre volume est caractéristique des phases de temporisation. Ce chandelier doit normalement inciter à la prudence mais le marché parisien apparait bloqué à court terme entre les niveaux de 4030 et 3990 points. Les intérêts acheteurs relâchent un instant leur emprise sur la cote permettant ainsi une brève pause. La configuration reste positive au-dessus de 3990 points. Le bureau d'études DayByDay maintient son avis pour les heures qui viennent.
Les valeurs à suivre
BIOMERIEUX
Royal Philips Electronics et BioMérieux ont signé un accord pour développer conjointement des solutions de diagnostic portables entièrement automatisées (POC - Point-of-Care), destinées à être utilisées en milieu hospitalier, le test étant réalisé au plus proche du patient. L'objectif de cette collaboration est d'améliorer le diagnostic et le traitement des maladies en milieu hospitalier dans les services d'urgence, les services de cardiologie et les unités de soins intensifs.
LDC
Pour les neuf premiers mois de l'exercice 2009-2010 (mars à novembre 2009), le chiffre d'affaires du Groupe LDC est ressorti à 1403,4 millions d'euros contre 1414,6 millions d'euros sur la même période de 2008-2009. "Cette stabilité en valeur s'accompagne d'une hausse de 3,5% des tonnages commercialisés (+1,4% à périmètre identique)", indique le spécialiste de la volaille. Le groupe précise que ces chiffres n'intègrent pas les récentes acquisitions, les sociétés Arrivé et Marie, qui seront consolidées au quatrième trimestre.
TRIGANO
Trigano a réalisé un chiffre d'affaires de 171 millions d'euros, en baisse de 3,7% au premier trimestre, clos fin novembre. Les ventes de véhicules de loisirs se sont élevées à 153,8 millions d'euros, en recul de 2,4%. « Les premiers signes de reprise des ventes au public perçus sur les marchés français et britannique ont permis d'enregistrer des ventes de camping-cars en progression à partir du mois de novembre », a indiqué le fabricant de camping-cars. Les ventes de camping-cars ont reculé de 4,9% tandis que celles des caravanes ont progressé de 19%.
UBISOFT
Ubisoft a gagné 5,12% à 11,08 euros hier. L'action de l'éditeur de jeux vidéo a bénéficié mercredi du relèvement de la recommandation Oddo d'Alléger à Accumuler, après avoir déjà profité la veille des bonnes ventes de Nintendo en décembre aux Etats-Unis. Le bureau d'études a justifié sa recommandation positive et son objectif de 12 euros par la prise en compte de trois éléments. D'une part, la révision en baisse largement attendue des objectifs annuels devrait être limitée.
Les chiffres macroéconomiques
11h00
Enquête de conjoncture pour le mois de décembre (climat des affaires, sentiment économique, confiance dans l'industrie et confiance des ménages) / ZONE EURO
11h00
Ventes au détail pour le mois de novembre / ZONE EURO
12h00
Commandes à l'industrie pour le mois de novembre / ALLEMAGNE
13h00
Décision de politique monétaire de la Banque d'Angleterre / ROYAUME-UNI
14h30
Inscriptions hebdomadaires au chômage / ETATS-UNIS
Hier à Paris
Les indices actions européens ont terminé la séance comme la veille : dans l'incertitude. Les chiffres économiques mitigés publiés cet après-midi aux Etats-Unis n'ont pas permis aux Bourses de rebondir. L'activité dans les services en décembre est ressortie en hausse, mais inférieure aux attentes tandis que la situation sur le marché du travail s'améliore certes, mais lentement. Dans un marché stable, Peugeot et Sodexo se sont favorablement distingués. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 0,12% à 4017,67 points. L'Eurotop 100 est stable à 2260,60 points pour le seconde séance consécutive.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont clôturé en ordre dispersé mercredi à l'issue d'une séance marquée par l'incertitude. Aucune tendance claire n'a été définie après la publication d'indicateurs économiques mitigés. L'indice ISM des services est ressorti légèrement en-dessous des attentes, tandis que l'enquête mensuelle d'ADP a révélé que davantage d'emplois que prévu ont été détruits au mois de décembre aux Etats-Unis. Le Dow Jones a gagné 0,02% à 10 573,68 points tandis que le Nasdaq a perdu 0,33% à 2 301,09 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
ism (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.