Les marchés européens ont fini a proximité de l'équilibre. C'est la prudence qui a prévalu avant la publication demain des très attendus chiffres de l'emploi aux Etats-Unis pour décembre. Le secteur des opérateurs télécoms a été l'un des grands perdants de la séance. A Paris, Goldman Sachs a assuré l'animation au sein du secteur des médias, pénalisant Lagardère qu'il recommande désormais à la vente et soutenant Havas qu'il conseille à l'Achat. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,18% à 4024,80 points. Le FTSE Eurotop a cédé 0,05% à 2259,45 points.
A Milan, UniCredit a enregistré une hausse de 3% à 2,405 euros. La première banque italienne a dévoilé aujourd'hui les conditions de son augmentation de capital de 4 milliards d'euros. Le prix par action de l'opération a été fixé à 1,589 euro, soit une décote de 29% environ. Trois nouvelles actions seront émises pour 20 actions déjà détenues, a précisé l'établissement. Elle vise à renforcer ses fonds propres pour améliorer ses ratios de solvabilité, qui devraient atteindre 8,39% contre 7,55% à la fin du mois de septembre.
A Paris, Lagardère (- 2,40% à 28,06 euros) a affiché la plus forte baisse de l'indice CAC 40, affaibli par la dégradation de la recommandation de Goldman Sachs de Neutre à Vendre. Le titre a de plus été intégré dans la liste des valeurs à éviter (conviction list) avec un objectif de cours réduit de 36,3 euros à 27,90 euros. Le broker a révisé en baisse sa prévision d'Ebita pour l'activité médias en 2010 à 475 millions d'euros, soit stable par rapport à 2009. Sa prévision est désormais inférieure de 6% à 7% au consensus.
Quant à la publication du chiffre d'affaires du premier trimestre de Trigano, elle a été accueillie mollement par le marché malgré les commentaires positifs de la plupart des analystes. Le titre a perdu 1,08% à 14,15 euros après avoir connu l'une des plus fortes baisses des valeurs du srd dans la matinée. Ce recul peut toutefois s'expliquer par des prises de bénéfices après les fortes hausses connues par la valeur lundi et mardi à l'approche de cette publication.
Les chiffres macroéconomiques
Les commandes à l'industrie en Allemagne ont progressé de 0,2% en novembre. Les économistes anticipaient une hausse plus marquée de 1,5%.
L'indice du sentiment économique en zone euro a atteint 91,3 points au mois de décembre, en progression de 2,5 points sur un mois. Les analystes attendaient un chiffre de 90 points seulement. Il s'agit du neuvième mois consécutif de hausse depuis son point bas de mars 2009, mais l'indice reste sous sa moyenne de long terme.
Les ventes au détail ont reculé de 1,2% en novembre dans la zone euro. Le consensus Reuters était de +0,1%.
Toujours pour la zone euro, le climat des affaires a progressé à -1,22 en décembre après -1,53 en novembre.
Sans surprise, la Banque d'Angleterre a laissé jeudi son taux directeur inchangé à son plus bas historique de 0,5%. La banque centrale n'a pas non plus modifié son programme de rachats d'emprunts d'un montant de 200 milliards de livres.
Aux Etats-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage lors de la semaine close le 2 janvier ont légèrement progressé à 434 000 contre 433 000 (chiffre révisé de 432 000) la semaine précédente. Les économistes tablaient en moyenne sur 447 000 inscriptions.
A la clôture, l'euro cote 1,4315 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.