RBS a conservé sa recommandation Acheter sur Foncière des Régions avec un objectif de cours de 86 euros. La valeur figure par ailleurs dans la liste des valeurs préférées du broker en 2010. Les multiples de valorisation de Foncière des Régions en font la valeur française la plus bon marché du secteur, observe RBS.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Les caractéristiques intrinsèque du patrimoine de la foncière sont rassurantes : taux de vacance très faible, qualité des signatures locatives en tant que partenaire immobilier de grandes entreprises, actifs aux rendements élevés.
- En position défensive depuis la mi-2007 avec priorité donnée au désendettement via une cession d'actifs accélérée, la foncière repasse à l'offensive avec l'acquisition d'immeubles de bureaux à l'automne 2009.
- La valeur offre un rendement généreux.
Les points faibles de la valeur
- Foncière des Régions présente un endettement supérieur à la moyenne du secteur, ce qui implique une décote en Bourse. Toutefois, le groupe a mené une politique de couverture de sa dette qui la rend très peu sensible à une hausse des taux.
- Le groupe est dépendant de certains de ses grands locataires dont France Telecom et Suez Environnement.
Comment suivre la valeur
- Les activités de location de bureaux sont sensibles à l'évolution de la conjoncture et du climat des affaires en général.
- De manière générale, le taux de vacance (ou son contraire, le taux d'occupation) est un bon indicateur de tendance du marché immobilier.
- Comme toute valeur foncière, le titre est dépendant du niveau des taux d'intérêt.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Immobilier
Les foncières doivent réallouer leur portefeuille d'actifs pour affronter la crise du secteur. Les cessions leur ont permis d'accéder à des ressources financières à un moment où leurs cours de bourse étaient malmenés. Ainsi Gecina, qui doit faire face à une dette de 500 millions d'euros à échéance février 2010, a déjà cédé 700 millions d'euros d'actifs. Foncière des Régions (FDR) a vendu plusieurs biens, dont une soixantaine d'immeubles à France Télécom. Icade, qui a choisi de se recentrer sur l'immobilier d'entreprise, a mis sur le marché 32.000 logements et son pôle d'administration de biens. L'autre impératif pour les foncières est de renégocier les conditions de loyers en fin de bail pour prévenir le départ des locataires. Silic estime que ses pertes de revenus suite à la renégociation de ses baux atteignent 200.000 euros pour le premier semestre 2009. Ces sociétés, qui ont su stopper à temps les nouveaux projets pour réduire leurs coûts, peuvent compter sur des taux d'occupation généralement élevés, de l'ordre de 95%. Néanmoins elles sont confrontées à une incertitude de taille : les conséquences de l'augmentation du taux de chômage sur les taux d'occupation dans les mois à venir.