Les indices actions européens évoluent sur une note incertaine après la publication d'indicateurs économiques mitigés pour la zone euro. L'activité dans les services a poursuivi sa progression en décembre, mais les commandes à l'industrie ont chuté de 2,2% en octobre. L'attentisme des investisseurs s'explique surtout par l'intérêt suscité par les chiffres publiés cet après-midi aux Etats-Unis : enquête ADP sur le marché de l'emploi de décembre à 14h30 et ISM des services de décembre à 16h. A 12h30, le CAC 40 gagne 0,02% à 4013,89 points et l'Eurotop 100 cède 0,12% à 2258,28 points.
Meilleure performance du CAC 40, Peugeot progresse de 4,39% à 25,825 euros, soutenu par Bank of America Merrill Lynch qui a relevé sa recommandation sur le titre de Neutre à Achat, avec un objectif de cours rehaussé de 25 à 32 euros. Le broker a revu en hausse ses prévisions de résultat et de chiffre d'affaires pour le constructeur automobile. Il table désormais sur un chiffre d'affaires en hausse de 13,9% sur un an au quatrième trimestre. BoA ajoute que la valorisation du titre est très attractive. Il se félicite également de l'action menée par le nouveau PDG Philippe Varin, qui a donné plus de flexibilité au groupe.
Toujours à Paris, Sodexo connaît l'une des plus fortes hausses des valeurs du marché SRD, avec une progression de 4,44% à 42,19 euros. Les investisseurs réagissent à la publication du chiffre d'affaires du premier trimestre. Affectées par une base de comparaison élevée, les ventes sont ressorties en repli, mais toutefois supérieures aux attentes. Le numéro deux mondial de la restauration collective a par ailleurs profité de cette publication pour confirmer ses objectifs annuels.
A contrario, Séchilienne-Sidec chute de 5,49% à 28,06 euros après avoir annoncé que des incidents techniques et des mouvements sociaux survenus au cours du second semestre auront un impact de près de 9 millions d'euros sur son Ebitda 2009 et de près de 7 millions d'euros sur son résultat net 2009. Gilbert Dupont a révisé à la baisse ses prévisions 2009 sur le producteur indépendant d'électricité et dégradé son opinion d'Accumuler à Alléger à la suite de cette annonce. Le broker souligne que le titre est très proche de son objectif de cours de 30,4 euros.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice PMI des services de la zone euro s'est établi à 53,6 en décembre contre une estimation flash de 53,7 publiée le mois dernier. Selon les conclusions de l'enquête réalisée par la cabinet d'études Markit auprès des directeurs d'achat des sociétés du secteur tertiaire, le secteur des services de la zone euro a progressé au rythme le plus élevé depuis plus de deux ans au mois de décembre. Pour la quatrième fois consécutive, l'indice PMI des services ressort au-dessus du seuil des 50, qui délimite contraction et la croissance.
Dans la zone euro, l'indice des entrées de commandes dans l'industrie a diminué de 2,2% en
octobre 2009 comparé à septembre 2009, selon Eurostat. L'indice avait enregistré une hausse de 1,7% en septembre. En excluant la construction navale ainsi que l'équipement ferroviaire et aérospatial, dont les variations tendent à être plus volatiles, les entrées de commandes dans l'industrie ont diminué de 0,4%.
L'indice des prix à la production industrielle a augmenté de 0,1% dans la zone euro en novembre 2009 par rapport à octobre 2009, a rapporté Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne. En octobre, les prix avaient cr- de 0,3%. En novembre 2009 comparé à novembre 2008, les prix à la production industrielle ont reculé de 4,4%.
Aux Etats-Unis, les investisseurs seront particulièrement attentifs aux résultats de l'enquête
ADP sur l'emploi privé pour le mois de décembre à 14h15 et à la publication de l'indice des directeurs d'achat dans le secteur des services pour le mois de décembre à 16h. Les statistiques pétrolières hebdomadaires seront dévoilées à 16h30.
A 12h25, l'euro cote 1,4366 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.