Les marchés européens évoluent en ordre dispersé à la mi-séance, oscillant autour de l'équilibre. Les investisseurs semblent incertains dans l'attente de l'ouverture de Wall Street. L'actualité est peu fournie aujourd'hui, et le marché digère les statistiques économiques positives publiées hier. Certains sont tentés de prendre leurs bénéfices après le franchissement à la hausse du seuil de 4 000 points pour le CAC 40. Peu avant 12h30, le CAC 40 recule de 0,01% à 4 013,45 points et l'Eurotop 100 gagne 0,06% à 2 262,49 points.
Clarifiant ses intentions, Nestlé (- 0,49% à 50,70 francs suisses) a annoncé officiellement dans un communiqué qu'il n'entendait pas lancer ou participer à une offre publique d'achat sur le confiseur britannique Cadbury, convoité par Kraft. De son côté, Kraft Foods a annoncé qu'il relevait de 60 pence par action la partie en espèces de son offre hostile de dix milliards de livres sur Cadbury. Les termes détaillés de l'offre seront précisés le 19 janvier, a souligné le géant américain de l'agroalimentaire, selon la date limite fixée par le Takeover Panel britannique.
L'action Sanofi-Aventis recule de 1,43% à 55,94 euros, l'une des plus mauvaises performances du CAC 40, après l'annonce par la ministre de la Santé de la résiliation de la commande de 50 millions de vaccins contre la grippe A(H1N1). Cette décision "pour motif d'intérêt général" concernerait GSK à hauteur de 32 millions de doses, Sanofi 11 millions et Novartis 7 millions. Selon Roselyne Bachelot sur RTL ce matin, l'annulation d'une commande de 9 millions de doses passée à Sanofi allait purement et simplement être résiliée sans compensation.
L'Oréal chute de 2,09% à 78,16 euros, après l'annonce de deux acquisitions. L'Oréal USA, filiale de L'Oréal, a fait l'acquisition de Maly's Midwest et Marshall Salon Services. « Avec ces deux acquisitions, la division SalonCentric de L'Oréal USA complète son réseau de distribution qui couvre désormais 80% du territoire des Etats-Unis, s'inscrivant dans la volonté constante d'offrir un meilleur service aux salons de coiffure américains », a expliqué le groupe de cosmétiques.
Les chiffres macroéconomiques
Le moral des ménages français a légèrement baissé en décembre, a annoncé l'Insee. L'indicateur résumé d'opinion a reculé d'un point à -31, à comparer avec un consensus Reuters de -29.
L'inflation en zone euro a augmenté de 0,9% sur un an au mois de décembre selon l'estimation d'Eurostat. Le consensus des analystes tablait également sur un chiffre de 0,9%.
Aux Etats-Unis, les commandes à l'industrie et les promesses de ventes immobilières pour le mois de novembre seront publiées à 16h.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4416 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.