Les principaux indices européens ont clôturé la séance de mardi proches de l'équilibre au terme d'une séance dénuée de relief. L'ouverture de Wall Street, accompagnée de statistiques économiques mitigées, n'a pas permis au marché de trouver une tendance forte. La volonté de se livrer à des prises de bénéfices a été contrecarrée par les espoirs de reprise économique après les propos rassurants de John Lipsky, le directeur général adjoint du FMI. Le CAC 40 a cédé 0,03% à 4 012,91 points tandis que l'Eurotop 100 a terminé à 2 260,70 points, au même niveau qu'hier.
Cadbury a chuté de 3,35% à 778 pence, alors que Nestlé a clarifié ses intentions en annonçant officiellement qu'il n'entendait pas lancer ou participer à une offre publique d'achat sur le confiseur britannique convoité par Kraft. En revanche, Kraft Foods a indiqué qu'il relevait de 60 pence par action la partie en espèces de son offre hostile de dix milliards de livres sur Cadbury. Les termes détaillés de l'offre seront précisés le 19 janvier, a souligné le géant américain de l'agroalimentaire, selon la date limite fixée par le Takeover Panel britannique.
L'action Sanofi-Aventis a reculé de 1,32% à 56 euros, l'une des plus mauvaises performances du CAC 40, après l'annonce par la ministre de la Santé de la résiliation de la commande de 50 millions de vaccins contre la grippe A(H1N1). Cette décision "pour motif d'intérêt général" concernerait GSK à hauteur de 32 millions de doses, Sanofi 11 millions et Novartis 7 millions. Selon Roselyne Bachelot sur RTL ce matin, l'annulation d'une commande de 9 millions de doses passée à Sanofi allait purement et simplement être résiliée sans compensation.
L'Oréal a chuté de 1,59% à 78,56 euros, après l'annonce de deux acquisitions. L'Oréal USA, filiale de L'Oréal, a fait l'acquisition de Maly's Midwest et Marshall Salon Services. « Avec ces deux acquisitions, la division SalonCentric de L'Oréal USA complète son réseau de distribution qui couvre désormais 80% du territoire des Etats-Unis, s'inscrivant dans la volonté constante d'offrir un meilleur service aux salons de coiffure américains », a expliqué le groupe de cosmétiques.
Les chiffres macroéconomiques
Le moral des ménages français a légèrement baissé en décembre, a annoncé l'Insee. L'indicateur résumé d'opinion a reculé d'un point à -31, à comparer avec un consensus Reuters de -29.
L'inflation en zone euro a augmenté de 0,9% sur un an au mois de décembre selon l'estimation d'Eurostat. Le consensus des analystes tablait également sur un chiffre de 0,9%.
Les promesses de ventes immobilières ont chuté de 16% en novembre alors qu'elles étaient attendues en baisse de seulement 2%.
A la clôture, l'euro cote 1,4393 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.