HSBC a relevé son objectif de cours de 93 euros à 103 euros et réitéré sa recommandation Surpondérer sur Iliad après l'obtention de la quatrième licence de téléphonie mobile de troisième génération en France. Le bureau d'études valorise la pénétration de ce marché de 19 milliards d'euros à 20 euros par action. Le broker intègre désormais 100% de cette valorisation contre 50% auparavant.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Iliad est profitable depuis de nombreuses années, grâce à une gestion saine et l'absence d'investissements hasardeux durant la période de la bulle internet.
- Iliad renouvelle sa candidature pour la quatrième licence mobile 3G. S'il remporte la licence, Iliad souhaite casser les prix et proposer une offre simple. Iliad pourrait reproduire dans la téléphonie mobile son succès dans l'Internet.
- Parallèlement, le groupe développera son maillage de fibre optique pour 1 milliard d'euros d'ici à 2012.
- Iliad n'est pas endetté.
Les points faibles de la valeur
- L'ENVIRONNEMENT concurrentiel instable et la position de challenger d'Iliad sont des facteurs de fragilité.
- Dans l'adsl les concurrents ont rattrapé leur retard initial sur Free. Toute nouvelle innovation coûtera de plus en plus cher.
- Iliad est le seul candidat à la quatrième licence de téléphonie mobile. Mais il n'y a aucune certitude dans ce dossier, tant les enjeux politiques et économiques sont importants. Le groupe a déjà essuyé un échec en 2007.
- L'engagement dans la 3G sera coûteux : le montant de la licence s'élève à 240 millions d'euros, avec un réseau à construire évalué à environ un milliard d'euros.
- Les investissements prévus dans la fibre optique pourront, dans un premier temps, affecter le taux de croissance des marges de l'opérateur.
Comment suivre la valeur
- La valorisation d'Iliad dépend fortement de la croissance de la base d'abonnés ADSL et des services optionnels de la Freebox. Mais l'engouement des Français pour le haut débit ne se dément pas.
- Le titre présente un intérêt spéculatif : Iliad pourrait intéresser à terme un opérateur télécoms à la recherche de parts de marché en France.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Internet - FAI et sites internet
En France, comme dans le monde, les réseaux de télécommunication en fibre optique, qui permettent l'accès à Internet à " très haut débit ", ont beaucoup de mal à se substituer aux infrastructures existantes. Fin 2008, 48 millions d'abonnement à ces réseaux existaient dans le monde. Selon l'institut Idate, il devrait y en avoir environ quatre fois plus en 2014. Sur notre territoire, si 5,4 millions de foyers étaient raccordables en juin 2009, seuls 253.000 d'entre eux étaient réellement abonnés. Combattre la « fracture numérique » et généraliser la couverture nationale en fibre optique est le grand défi que se sont fixé les autorités. Les experts s'accordent à dire qu'entre 25 et 40 milliards d'euros sur dix ans seront nécessaires pour généraliser le très haut débit en France. Les opérateurs télécoms ne parviendront pas, à eux seuls, à financer cette dépense. C'est pourquoi une part de l'emprunt national, qui devrait être lancé en 2010, pourrait y être consacrée. La secrétaire d'Etat chargée de l'Economie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet, espère pouvoir récolter entre 3 et 5 milliards d'euros.