Gilbert Dupont a conservé sa recommandation Alléger et son objectif de cours de 61,5 euros sur Séché Environnement après une visite de site dans la Vienne.
AOF - EN SAVOIR PLUS
=/Les points forts de la valeur
- Le groupe évolue sur des segments moins sensibles à la conjoncture que ses concurrents et bénéficie d'une bonne capacité à agir sur les prix.
- Les barrières à l'entrée sont fortes
- La prise de contrôle opérationnel de Saur, 3ème opérateur sur le marché français de l'eau, offre un important potentiel de synergie. Les perspectives de croissance de Saur sont importantes alors que la gestion de l'eau fonctionne encore en régie dans 40% des collectivités locales en France.
- L'entreprise est toujours dirigée par son fondateur, Joêl Séché, et bénéficie d'un actionnariat stable.
=/Les points faibles de la valeur
- Le manque de visibilité tant sur l'activité que sur le plan de marche de l'intégration de Hime Saur, trois fois plus gros que Séché, continue de peser sur le titre.
- Séché n'a pas la taille critique face à ses deux rivaux, Veolia Environnement et Suez Environnement dans les appels d'offres. Ces deux groupes possèdent par ailleurs une incontestable longueur d'avance à l'international.
Comment suivre la valeur
- Dans les métiers de Séché, la croissance se construit sur plusieurs années en fonction des contrats signés en France et en Europe avec d'importants investissements à la clé.
- Les premiers effets positifs de l'intégration de Saur ne pas sont attendus avant 2010.
- Le groupe est exposé aux législations en matière de respect environnemental, dont un durcissement est parfois synonyme de coûts supplémentaires. Mais parallèlement, le durcissement de la réglementation oblige la clientèle de Séché à s'adapter sans cesse.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Services aux collectivités
Dans son étude annuelle « l'Observatoire européen des marchés de l'énergie », Capgemini souligne l'impact exceptionnel de la crise économique sur le secteur des utilities. La consommation mondiale d'électricité et de gaz devrait baisser respectivement de 3,5% et 3% cette année. Selon l'étude, les acquisitions successives ont fragilisé la situation financière des dix principaux acteurs du secteur, dont la dette cumulée a bondi de 113% depuis 2006 pour atteindre 213 milliards d'euros en 2008. Les réductions de coût et les cessions d'actifs ont donc succédé à la croissance externe pour restaurer la flexibilité des intervenants. Les investissements ont également été revus à la baisse, au détriment des énergies renouvelables. La politique menée par EDF illustre bien cette tendance : après avoir réalisé une grosse acquisition en 2008, en rachetant British Energy pour plus de 14 milliards d'euros, c'est désormais le désendettement qui prime. Le groupe français espère se désengager au premier trimestre 2010 de son réseau de distribution en Grande-Bretagne, et en retirer 4 milliards d'euros.