
La Bourse de New York a terminé en hausse mardi pour la troisième séance d'affilée, stimulée par un indicateur positif sur le front de l'immobilier aux Etats-Unis: le Dow Jones a gagné 0,49% et le Nasdaq 0,67%.
Selon les chiffres définitifs de clôture, le Dow Jones Industrial Average a avancé de 50,79 points à 10.464,93 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 15,01 points à 2.252,67 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 est monté de son côté de 0,36% (3,97 points) à 1.118,02 points.
Le Nasdaq a atteint son plus haut niveau de clôture depuis septembre 2008, et le S&P 500 depuis octobre de l'année dernière.
"Faute de réelle nouvelle négative, le marché poursuit sur sa lancée", a commenté Art Hogan, de la maison de courtage Jefferies.
"Il n'y a pas de raison que le marché baisse en ce moment", a jugé Gregori Volokhine, de Meeschaert New York. "Tout le monde a envie de finir l'année sur une bonne note, et rien ne remet en cause le scénario de reprise".
Sur le front de l'immobilier, à l'origine de la crise financière, les reventes de logements ont bondi de 7,4% en novembre par rapport à octobre, soit bien plus que prévu. Elles connaissent ainsi leur septième mois de hausse sur les huit derniers mois, pour atteindre leur plus haut niveau depuis février 2007.
Parmi les valeurs vedettes, Home Depot (bricolage) a ainsi pris 1,14% à 29,29 dollars.
Cette nouvelle a relégué au second plan la nette révision à la baisse de la croissance des Etats-Unis au troisième trimestre, à 2,2% en rythme annuel par rapport au trimestre précédent contre 2,8% estimés précédemment.
Mais pour Gregori Volokhine, cet indicateur apporte "la confirmation officielle de la fin de récession", après quatre trimestres consécutifs de contraction de l'activité.
"Les investisseurs se préoccupent maintenant de 2010 plutôt que de ce qui s'est passé pendant l'été", a estimé de son côté Frederic Dickson, de DA Davidson.
Autre signe de la confiance du marché, l'indice de volatilité Vix, surnommé "l'indice de la peur", est retombé à son plus bas niveau depuis août 2008, soit avant la faillite de la banque d'affaires Lehman Brothers.
Le volume d'échanges est resté cependant modéré à l'approche de Noël: la place new-yorkaise achève sa semaine jeudi par une demi-séance.
AIG a bondi de 10,66% à 31,05 dollars. Il a profité d'informations de presse selon lesquelles il aurait suspendu jusqu'à nouvel ordre le projet d'introduire en Bourse ses activités d'assurance-dommage, regroupée dans une structure ad hoc, Chartis.
La banque State Street a gagné 3,79% à 43,86 dollars. La banque italienne Intesa Sanpaolo a signé un accord pour lui céder son activité de banque de dépôt pour 1,750 milliard d'euros (2,5 milliards de dollars).
Citigroup a cédé 2,34% à 3,34 dollars. Selon le Wall Street Journal, la police fédérale américaine, le FBI, enquête sur une attaque cybernétique contre la banque, qui aurait permis à des pirates informatiques de lui voler des dizaines de millions de dollars. Le groupe a démenti en fin de séance.
Boeing a progressé de 1,47% à 55,10 dollars. Un deuxième avion de son programme 787 "Dreamliner" a réalisé un vol d'essai. Le groupe a par ailleurs racheté à Alenia sa part dans leur coentreprise Global Aeronautica, une usine d'assemblage de fuselage qui participe à ce programme.
Le secteur aérien a été recherché après des commentaires positifs sur le secteur par les analystes d'UBS. Continental Airlines s'est adjugé 4,92%, United Airlines 11,82%, US Airways 11,52%, Delta Air Lines 3,51%.
American Airlines a gagné 6,54% à 8,14 dollars, alors que la justice américaine a jugé qu'une alliance avec British Airways en l'état nuirait à la concurrence "sur certains trajets transatlantiques".
Le marché obligataire a baissé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 3,744% contre 3,682% lundi soir et celui du bon à 30 ans à 4,605% contre 4,567%.