La Bourse de Paris a terminé mardi à son plus haut niveau de l'année, mais a buté sur le seuil des 3.900 points, dans un marché dopé par un bon chiffre américain dans l'immobilier et par des opérations d'achat de fin d'année.
L'indice vedette a gagné 26,32 points à 3.898,38 points, à un peu plus d'un point des 3.900 points qu'il essaie de franchir depuis plusieurs mois.
Le volume de transactions est resté faible avec à peine 2 milliards d'euros échangés sur les valeurs du CAC 40.
Le précédent record annuel en clôture datait du 19 octobre quand le CAC 40 avait terminé la séance à 3.892,36 points.
Par rapport au plus bas de l'année 2009 atteint le 9 mars, le marché a gagné 54%.
Les autres marchés européens ont également terminé en hausse avec le Dax à Francfort qui a pris 0,26% et le Footsie à Londres qui s'est adjugé 0,65%. L'Eurostoxx 50 a gagné 0,72% à 2.947,20 euros.
Pour Arnaud de Champvallier, directeur de la gestion chez Turgot Asset Managment, cette hausse est certes "bienvenue" mais ce mouvement le laisse "dubitatif car la progression s'est effectuée dans un volume très réduit et il manque encore de véritable relais de croissance pour la justifier".
Même réflexion de la part d'un autre gestionnaire de portefeuilles, qui, sous couvert d'anonymat, s'interroge sur "les bases de cette progression". "La hausse est essentiellement due à des habillages de portefeuilles, opérations classiques en fin d'année et, à ce titre, le mouvement haussier est moins significatif et solide", a-t-il ajouté.
Les reventes de logements qui ont bondi de 7,4%, soit plus que prévu, entre novembre et décembre, ont donné un coup de fouet aux marchés européens et américains. Cette nouvelle a relégué au second plan la nette révision à la baisse de la croissance des Etats-Unis au troisième trimestre, à +2,2% en rythme annuel par rapport au trimestre précédent contre +2,8% estimés précédemment.
La situation de l'immobilier américain est particulièrement surveillé par les marchés car ce secteur a été à l'origine de la crise l'an dernier.
La bonne tenue du dollar a également joué en faveur de la Bourse. Ainsi les valeurs-dollars, c'est-à-dire celles dont le chiffre d'affaires est comptabilisé en dollars, se sont distinguées. Au premier rang desquelles, Total, la plus forte capitalisation de la place qui pèse plus de 10% dans l'indice parisien, et qui a pris 1,73% à 44,61 euros.
STMicroelectronics également considérée comme "valeur dollar" a progressé de 2,96% à 6,22 euros, ainsi que Vallourec + 2,50% à 125,15 euros.
Les valeurs automobiles ont terminé sur de belles hausses: Peugeot +1,81% à 23,38 euros, Renault +2,82% à 35,68 euros.
Thomson dont le plan de restructuration a été accepté par ses créanciers, a vécu une séance en dents de scie. Le titre très volatil a terminé sur une baisse de 9,72% à 0,975 euros, après avoir pris plus de 24% lundi.