Les marchés américains se sont retournés à la hausse en fin de séance vendredi après une séance incertaine. Les gains ont été plus importants sur le Nasdaq, preuve de l'engouement des investisseurs pour les valeurs technologiques. Les résultats meilleurs que prévu d'Oracle et de Research in Motion, le fabricant du BlackBerry, ont soutenu cette tendance. Vendredi, le Dow Jones a gagné 0,20% à 10 328,89 points tandis que le Nasdaq a avancé de 1,45% à 2 211,69 points. Sur l'ensemble de la semaine, le Dow Jones a reculé de 1,3% tandis que le Nasdaq progressait de 0,98%.
L'action Research In Motion a bondi de 10,31% à 70 dollars : le fabricant du BlackBerry a apporté la preuve ce trimestre qu'il résiste à la vive concurrence, notamment celle d'Apple, dans le segment très convoité et très rentables des smartphones. JPMorgan se dit encouragé par le fait que le groupe table sur une progression de 80 points de base de sa marge brute pour le trimestre en cours. « Nous pensons que cela souligne la confiance du groupe dans sa capacité à dégager une marge élevée sur les produits grand public dont le prix de vente moyen est plus faible », explique l'analyste.
Les chiffres macroéconomiques
Aucune statistique économique n'a été publiée.
Les valeurs à suivre
NIKE
Nike a enregistré un bénéfice net en baisse de 4% au deuxième trimestre de l'exercice fiscal à 375 millions de dollars, soit 76 cents par action, contre 391 millions ou 80 cents par action un an plus tôt. Les analystes financiers tablaient en moyenne sur un bénéfice par action de 71 cents, selon le consensus Reuters. Le chiffre d'affaires trimestriel du numéro un mondial des articles de sport a également reculé de 4% à 4,4 milliards de dollars. Le recul des ventes a atteint 4% en Amérique du Nord.
ORACLE
L'éditeur de logiciels professionnels Oracle a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes. Au deuxième trimestre, clos fin novembre, le groupe a dégagé un bénéfice net en progression de 12% à 1,5 milliard de dollars, soit 29 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 39 cents, soit 3 cents de mieux que le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a progressé de 4% à 5,9 milliards de dollars.
PALM
Le fabricant de smartphones Palm a dévoilé une perte de 37 cents par action au deuxième trimestre de son exercice fiscal hors éléments exceptionnels, alors que les analystes attendaient en moyenne un chiffre de 33 cents. En données publiées, Palm a publié une perte de 85,4 millions de dollars, soit 54 cents par action, contre 508,6 millions, ou 4,64 dollars par action, sur la même période l'an passé. Il s'agit du 10ème trimestre consécutif terminé dans le rouge pour le groupe américain.
TAKE TWO
Le célèbre actionnaire activiste Carl Icahn a annoncé qu'il avait pris une participation de 11,3% dans l'éditeur de jeux vidéo Take Two. Le groupe célèbre pour sa franchise « Grand Theft Auto » avait été lourdement sanctionné après avoir annoncé début décembre des résultats inférieurs aux attentes pour le dernier trimestre et des prévisions décevantes pour les suivants.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.