La Bourse de Paris a terminé en nette hausse lundi, le CAC 40 gagnant 2,05%, soutenu par la progression de plusieurs valeurs défensives et la performance de Total, poids lourd de l'indice parisien.
Le CAC 40 a gagné 77,62 points à 3.872,06 points dans un volume d'échanges peu étoffé de 2,477 milliards d'euros, les investisseurs réduisant la voilure en cette semaine écourtée par les fêtes de Noël.
Sur les autres places européennes, Francfort a progressé de 1,70%, Londres de 1,87% et l'Eurostoxx 50 de 1,91%.
Après être repassé vendredi sous les 3.800 points, le marché parisien a rebondi lundi dès l'ouverture et n'a cessé de grimper tout au long de la séance, qui était dépourvue de nouvelles sur le plan macroéconomique.
La bonne tenue de Wall Street et la progression de Total (+3,13% à 43,85 euros), la plus forte capitalisation du CAC 40, ont soutenu le marché.
Les valeurs défensives -- moins dépendantes de la conjoncture que les valeurs dites cycliques -- se sont également distinguées, à l'image de L'Oréal (+3,76% à 76,11 euros) qui a terminé en tête du CAC 40.
"Les défensives sont en train d'effectuer un +come back+ important. On assiste à un mouvement de rotation à la faveur de ces titres qui étaient en sous-performance", a indiqué Xavier de Villepion, de Global Equities.
Ces valeurs avaient été les grandes oubliées du rebond boursier qui a vu le CAC 40 prendre 20,33% depuis le 1er janvier.
Elles ont reculé ou faiblement progressé depuis le début de l'année, tandis que les actions des banques et du secteur automobile ont affiché de solides performances, doublant quasiment leur valeur pour certaines.
En cette fin d'année, période traditionnelle d'habillage de portefeuille, "les gérants ont tout intérêt à pousser des titres comme GDF-Suez plutôt que BNP qui a fait près de 85% de hausse" depuis janvier, a estimé M. de Villepion.
A ce regain d'intêret pour les valeurs défensives est venu s'ajouter lundi un rebond technique des bancaires, malmenées en fin de semaine dernière.
Société Générale s'est apprécié de 2,81% à 47,60 euros, BNP Paribas de 2,72% à 55,88 euros et Crédit Agricole, qui avait perdu plus de 7% vendredi, a regagné 1,71% à 12,18 euros.
Le secteur bancaire avait été affecté la semaine dernière par des propositions du comité de Bâle destinées à renforcer la régulation des capitaux et des liquidités avec l'intention de les appliquer dès la fin 2012.
Hors CAC 40, Thomson s'est envolée de 24% à 1,08 euro. Le plan de restructuration de la dette du groupe, qui doit être approuvé par les deux tiers de ses prêteurs, a déjà été accepté lundi par deux des trois comités de créanciers devant se prononcer.
"Pas de suspense, le plan de restructuration est accepté", a résumé le gérant d'actions de Global Equities.
Safran a bondi de 4,49% à 13,48 euros, après l'annonce officielle du contrat entre le groupe français et la Chine, pour fournir des moteurs à l'avion chinois C919, pour 5 milliards de dollars.
Le titre du laboratoire Sanofi-Aventis a engrangé 0,20% à 54,81 euros, après avoir conclu un accord en vue de racheter pour 1,9 milliard de dollars l'américain Chattem, fabricant de médicaments en vente libre et de compléments alimentaires.
Enfin, NicOx, qui a levé quelque 100 millions d'euros au total et a vu le Fonds Stratégique d'Investissement (FSI) entrer comme actionnaire, a perdu 1,89% à 5,54 euros.
Le FSI va également investir 11 millions d'euros dans une autre société de biotechnologie, Innate Pharma, qui a annoncé vendredi soir une levée de fonds d'un maximum de 23,1 millions d'euros net au total. Le titre a perdu 2,02% à 2,43 euros.