Gilbert Dupont a réduit son objectif de cours sur Manitou de 9,9 à 9,7 euros, en maintenant sa recommandation Alléger. Le broker a revu en baisse ses prévisions 2009 et 2010. Pour 2010, le broker souligne que les perspectives restent moroses, car il n'y a pas de signe de reprise et "la situation aux Etats-Unis étant encore moins favorable qu'en Europe".
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Manitou propose aujourd'hui la gamme de produits la plus importante du marché.
- Le groupe consacre une large place à la R&D et propose des engins innovants.
- Manitou est présent sur les marchés émergents, très dynamiques.
- L'acquisition de l'américain Gehl devrait lui permettre de se positionner favorablement en Amérique du Nord, où il bénéficiera d'une taille critique pour fournir les réseaux de loueurs. Les deux groupes possèdent une complémentarité des gammes et des zones géographiques.
Les points faibles de la valeur
- Le marché des biens d'équipement traverse une crise très profonde. Le groupe ne donne pas d'objectif de retour aux bénéfices. Les analystes ne prévoient pas de reprise des investissements avant 2011.
- Le groupe a d- encore passer de nouvelles charges pour dépréciation des actifs de sa filiale américaine Gehl. Cette société a été acquise au prix fort au début de la crise.
-Les composants entrant dans l'assemblage des chariots tout terrain subissent une inflation importante.
Comment suivre la valeur
- Il est important de surveiller l'évolution des tarifs de la concurrence, sur lesquels Manitou sera plus ou moins forcé de s'aligner s'il veut conserver ses parts de marché.
- La baisse de la livre favorise le britannique JCB, principal rival de Manitou.
- Le groupe s'est engagé dans un plan d'économies pour faire face aux nouvelles conditions de marché.
- La réduction de l'endettement du groupe et la restructuration de la dette de Gehl devraient rassurer le marché.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens d'équipement
Selon la FIM, si l'activité des industries mécaniques devrait décroître de 10% à 12% en 2009, elle devrait progresser de 2% à 3% l'année prochaine. La vraie reprise du secteur devrait intervenir en 2011. La FIM s'inquiète de la capacité de résistance des entreprises sur le plan financier. Elle estime que les licenciements vont vraisemblablement se poursuivre, tout comme les défaillances d'entreprises. C'est pourquoi elle a interpellé les pouvoirs publics pour que soient mises en place des mesures de soutien rapides et concrètes dans quatre domaines : financier, à l'export du fait de l'attitude très frileuse des compagnies d'assurance, social et fiscal. La mécanique n'est pas la seule filière à demander une aide gouvernementale. Représentant 900.000 salariés et 110 milliards d'euros de chiffre d'affaires, la filière électrique est candidate au grand emprunt. Elle a émis plusieurs propositions pour relancer le secteur en crise, parmi lesquelles l'instauration d'une prime au renouvellement du parc de moteurs électriques.