Les futures sur indices se sont enfoncés dans le rouge à Wall Street après la publication d'une hausse plus importante que prévu des inscriptions hebdomadaires au chômage. Le marché sera attentif à l'évolution du cours de Citigroup, après la décision du Trésor américain de repousser la vente des 5 milliards de dollars d'actions de la banque qu'il détient. Peu avant l'ouverture, les futures sur indices Nasdaq 100 et S&P 500 reculaient respectivement de 0,62% à 1 788,75 points et de 0,79% à 1 097,00 points.
Hier à Wall Street
Les principaux indices américains ont clôturé en ordre dispersé après une séance mitigée. La décision de la Réserve fédérale américaine de maintenir inchangés ses taux directeurs n'a pas beaucoup influencé le marché. La Fed a annoncé son intention de conserver ses taux directeurs à des niveaux exceptionnellement bas pour une période prolongée. Elle a précisé qu'elle comptait avoir retiré ses mesures d'injections de liquidités en février prochain. Mercredi, le Dow Jones a reculé de 0,10% à 10 441,12 points et le Nasdaq a gagné 0,27% à 2 206,91 points.
Les chiffres macroéconomiques
Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont atteint 480 000 lors de la semaine du 12 décembre, alors que les analystes attendaient seulement 465 000 inscriptions. La semaine précédente, ce chiffre s'était élevé à 473 000 (chiffre révisé de 474 000).
L'indice des indicateurs avancés de la Fed pour le mois de novembre et l'indice de la Fed de Philadelphie pour le mois de décembre seront publiés à 16h00.
Les valeurs à suivre
CITIGROUP
Le Trésor américain a annoncé sa décision de remettre à plus tard la vente des cinq milliards de dollars d'actions Citigroup qu'il détient. En effet, les nouvelles actions vendues par Citigroup pour rembourser les fonds du Tarp (Troubled Asset Relief Program) ont du mal à trouver preneur sur les marchés. La banque américaine a lancé une augmentation de capital de 20 milliards d'euros, et les titres émis ont du mal à trouver preneur. Citigroup a ainsi fixé le prix de ces actions à 3,15 dollars, contre un cours actuel de 3,5 dollars environ.
FEDEX
Fedex a publié un bénéfice net de 345 millions de dollars, soit 1,10 dollar par action, au titre du deuxième trimestre de son exercice fiscal. Ce chiffre se compare à un résultat de 493 millions de dollars, ou 1,58 dollar par action, un an plus tôt. Ces résultats sont légèrement supérieurs aux attentes des analystes, qui visaient un chiffre de 1,06 dollar en moyenne. Le chiffre d'affaires s'est replié de 10% sur la période, à 8,6 milliards de dollars, conformément aux attentes du marché.
GENERAL ELECTRIC
"Le pire est derrière nous dans les services financiers", a déclaré Jeff Immelt, le directeur général du conglomérat industriel américain General Electric. Le premier fabricant mondial de moteurs d'avions et de turbines électriques prévoit un chiffre d'affaires inchangé en 2010. La hausse des revenus dans les services devrait en effet compenser la baisse prévue des équipements industriels.
GENERAL MOTORS
Selon plusieurs sources de presse, la Chine aurait sélectionné CFM International, la coentreprise de Safran et de General Electric, pour fournir les moteurs du C 919, un avion moyen-courrier. Le Figaro précise qu'un contrat devrait être officiellement signé lundi prochain dans le cadre de la visite officielle de François Fillon en Chine, en présence de Jean-Paul Herteman, le président du groupe. Le tandem franco-américain aurait été choisi par Comac, filiale du holding public chinois Avic, au détriment des anglo-saxons Rolls Royce et Pratt & Whitney.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.