Les marchés européens s'apprêtent à débuter cette séance sur une note de faiblesse ; suivant en cela l'exemple des places asiatiques. Si la Fed a annoncé qu'elle laisserait ses taux à des niveaux exceptionnellement bas pendant une période de temps prolongée, elle a également souligné l'amélioration de la situation économique. Ces déclarations ont été favorables au dollar qui est négativement corrélé avec les actions depuis plusieurs mois. Une hausse du billet vert est notamment défavorable aux matières premières et aux secteurs qui y sont liés.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay note la formation d'un corps blanc de 37 points qui dépasse au fixing la zone de résistance située à 3869 points. Le marché parisien a progressé doucement tout au long de la séance pour finir au plus haut avec en ligne de mire le point haut annuel inscrit le 20 octobre à 3913 points. La figure de consolidation en triangle peu à peu s'estompe et laisse place au retour de la tendance haussière initiée au mois de mars. Pour les heures qui viennent le bureau d'études DayByDay maintient son avis neutre : le dépassement de 3869 milite toutefois pour la poursuite du mouvement en direction de 3913 points.
Les valeurs à suivre
AXA
Axa annonce avoir pris acte de l'offre faite par National Australia Bank (NAB) au comité des administrateurs indépendants d'Axa Asia Pacific Holdings et du rejet, par ce même comité, de l'offre révisée proposée conjointement par Axa et AMP le 12 décembre dernier. « Le groupe AXA étudie la situation, notamment à la lumière de l'accord d'exclusivité entre AMP et Axa. Axa et ses conseils n'ont à aucun moment été en contact ou discussion avec National Australia Bank au sujet de cette offre,» a indiqué l'assureur dans son communiqué.
BONDUELLE
Bonduelle a annoncé la mise en chantier d'une nouvelle usine de production de salades en sachet prêtes à l'emploi à San Paolo d'Argon en Italie, dans la province de Bergame. D'une capacité de production de 20 000 tonnes pour un effectif d'environ 200 personnes, ce nouveau site sera construit sur l'emplacement exact de l'ancienne usine, complètement détruite par un incendie en février 2008, et à proximité immédiate du siège de Bonduelle Italie. L'investissement est "de l'ordre de 20 millions d'euros", selon le groupe.
JCDECAUX
JCDecaux annonce qu'il va pouvoir finaliser sa prise de participation majoritaire dans Wall AG. En effet, le spécialiste de la communication extérieure a obtenu l'accord de la commission de la concurrence allemande d'acquérir la participation de 50,1 %, précédemment détenue par Hans Wall, le fondateur, et sa famille. Cette opération porte la participation de JCDecaux dans Wall AG à 90,1 %, Daniel Wall conservant 9,9 % du capital et restant le PDG du Groupe Wall, numéro deux de la communication extérieure en Allemagne et en Turquie.
SANOFI-AVENTIS
Sanofi-aventis annonce que son conseil d'administration a coopté Serge Weinberg comme administrateur en remplacement de Gunter Thielen, démissionnaire de son mandat pour raisons personnelles. Cette cooptation sera soumise à la ratification de l'assemblée générale des actionnaires du 17 mai 2010. Il est prévu de proposer au conseil d'administration de sanofi-aventis, qui suivra l'assemblée générale, la nomination de Serge Weinberg comme président non-exécutif de ce conseil. Il remplacera Jean-François Dehecq, atteint par la limite d'âge statutaire.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent les inscriptions hebdomadaires au chômage à 14h30.
L'indice des indicateurs avancés de la Fed pour le mois de novembre et l'indice de la Fed de Philadelphie pour le mois de décembre seront publiés à 16h00.
Ce matin, l'euro cote 1,4413 face au billet vert.
Hier à Paris
Les principales places européennes ont conservé tout au long de la journée les gains connus dans les premières heures de cotation. Les marchés ont enregistré un bref passage à vide après des chiffres mitigés dans le secteur de la construction aux Etats-Unis, mais ils ont terminé la séance proches de leurs plus hauts niveaux d'aujourd'hui. A Paris, Vallourec a connu une forte progression suite à une recommandation positive de broker. Aujourd'hui, le CAC 40 a gagné 1,09% à 3 875,82 points et l'Eurotop 100 a progressé de 1,23% à 2 195,32 points.
Hier à Wall Street
Les principaux indices américains ont clôturé en ordre dispersé après une séance mitigée. La décision de la Réserve fédérale américaine de maintenir inchangés ses taux directeurs n'a pas beaucoup influencé le marché. La Fed a annoncé son intention de conserver ses taux directeurs à des niveaux exceptionnellement bas pour une période prolongée. Elle a précisé qu'elle comptait avoir retiré ses mesures d'injections de liquidités en février prochain. Mercredi, le Dow Jones a reculé de 0,10% à 10 441,12 points et le Nasdaq a gagné 0,27% à 2 206,91 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
relutif (relution) : Tout évènement, opérationnel ou financier, susceptible d'améliorer le bénéfice par action est dit relutif. Par exemple, un programme de rachat d'actions, suivi de l'annulation des actions rachetées par la société, a un effet relutif mécanique en réduisant le nombre d'actions.
Tier 1 / Tier 2 : Depuis 1988, on distingue pour les banques deux grandes catégories de fonds propres, le tier 1 et tier 2, classés en fonction du type de risque qu'ils peuvent compenser pour calculer le ratio de solvabilité de la banque. Le tier 1 concerne les fonds propres dits de base, (actions ordinaires et certificats d'investissement, intérêts minoritaires.), le tier 2 désignant les fonds propres complémentaires (plus values latentes, provisions, titres participatifs.). Il existe également un tier 3, pour les fonds propres de troisième catégorie, qui couvrent les risques de marché. La définition généralement acceptée est celle du Comité de Bâle pour la surveillance bancaire, institution créée par les différentes banques centrales dans le dessein d'harmoniser les méthodes d'analyse et d'internationaliser les normes bancaires.