Les indices actions européens sont attendus en baisse modérée, dans le sillage de la clôture légèrement négative de Wall Street. Les investisseurs devraient privilégier la prudence dans l'attente d'indicateurs économiques d'importance en Europe et aux Etats-Unis. Le marché pourrait réagir à l'information selon laquelle le conglomérat public Dubai World allait entamer lundi des négociations avec ses créanciers pour le rééchelonnement d'une dette de 22 milliards de dollars. Sur le front des valeurs, Accor, dont la scission a été confirmée hier soir, devrait être à l'honneur à Paris.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay note la formation d'une ombre de 50 points dont la forme se rapproche d'un pendu. Le marché parisien a légèrement enfoncé le seuil des 3800 points en début d'après midi avant de se reprendre pour clôturer la séance en très légère hausse. Les volumes sont restés faibles avec à peine 2,6 milliards d'euros. Ce désintérêt des investisseurs se reflète aussi dans les bougies japonaises dont les 3 dernières sont pratiquement sans corps. Alors que la fin de l'année se rapproche, Les investisseurs initient peu de nouvelles positions et le CAC 40 poursuit son trading range légèrement ascendant. Dans cette configuration, le bureau d'études DayByDay maintient son biais neutre entre 3869 et 3745 points pour la séance à venir.
Les valeurs à suivre
ACCOR
Le Conseil d'Administration a validé à l'unanimité moins une voix "la pertinence de la séparation des deux métiers du groupe". "Prenant acte des engagements deandé à l'équipe de Direction de mettre en oeuvre le plan d'action permettant au Conseil, le moment venu, de proposer aux actionnaires le projet de séparation, et ce avant la fin de l'année 2010", a ajouté le communiqué.
CLUB MEDITERRANEE
Bernard Tapie a déclaré hier avoir vendu toutes ses actions Club Méditerranée dans un entretien publié sur le site Internet de l'Express. Ces déclarations viennent confirmer des rumeurs de marché apparues en début de semaine sur les marchés. «J'ai vendu mes dernières actions quelques jours avant la publication des comptes, afin qu'on ne puisse pas me faire de procès d'intention», a déclaré l'homme d'affaires. Il en a par ailleurs profité pour critiquer les résultats et la direction du groupe. «Ces derniers résultats confirment que le modèle économique du Club ne fonctionne pas», a-t-il assené. Bernard Tapie a également confirmé avoir réalisé une plus-value de 30% dans l'opération.
COMPAGNIE DES ALPES
Le chiffre d'affaires consolidé de Compagnie des Alpes pour l'exercice 2008/2009 s'est établit
à 576 millions d'euros, en progression de 2s deux actionnaires agissant au sein du concert Colony Capital etEurazeo, il a été dem,6%. Le chiffre d'affaires des domaines skiables a augmenté de 0,6%. "Alors que l'enneigement abondant a favorisé les sites de moyenne et basse altitude et que le contexte économique a affecté la clientèle britannique (20% de la clientèle ski de la CDA), les domaines skiables du groupe ont enregistré 12,9 millions de journées-skieurs, soit une baisse limitée à 2% par rapport à une saison 2007/2008 qui avait battu un record de fréquentation", a précisé CDA.
VALEO
Valeo a gagné 3,93% à 23 euros hier, après avoir relevé ses objectifs de chiffre d'affaires pour le quatrième trimestre. L'équipementier automobile table désormais sur une hausse d'environ 17% de ses ventes, contre une progression de 6,8% prévue auparavant. Par ailleurs, le groupe a affirmé que sa marge opérationnelle s'améliorerait "de façon significative" au quatrième trimestre. Au troisième trimestre, Valeo avait dégagé une marge opérationnelle de 68 millions d'euros, soit 3,6% du chiffre d'affaires, ainsi qu'un bénéfice net de 4 millions d'euros.
Les chiffres macroéconomiques
Ce matin, les investisseurs prendront connaissance à 10h des indices Flash des directeurs d'achat pour les secteurs de l'industrie et des services pour le mois de décembre et à 11h de l'indice des prix à la consommation pour le mois de novembre.
Journée chargée aux Etats-Unis. Le marché prendra connaissance à 14h30 de l'indice des prix à la consommation pour le mois de novembre et des mises en chantier et permis de construire pour le mois de novembre. Les statistiques pétrolières hebdomadaires seront dévoilées, comme de coutume, à 16h30. Enfin, la décision de politique monétaire de la Fed est attendue à 20h15.
Hier à Paris
Les marchés actions européens ont clôturé en légère hausse, malgré le nouveau recul de l'indice ZEW des investisseurs allemands. L'indice manufacturier aux Etats-Unis est également ressorti au plus bas depuis cinq mois, pesant sur le moral des opérateurs. En revanche, les pertes ont été réduites par la hausse plus forte que prévu de la production industrielle américaine au mois de novembre. L'indice CAC 40 a clôturé en progression de 0,10% à 3834,09 points. L'indice FTSE Eurotop 100 a gagné 0,06% à 2168,71 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont terminé en léger repli après quatre séances consécutives de hausse. L'indice Dow Jones a été pénalisé par le repli des valeurs bancaires. Une baisse à laquelle Wells Fargo a échappé après avoir annoncé le remboursement des 25 milliards de dollars prêtés par l'Etat. Les statistiques économiques sont contrastées. La production industrielle a dépassé les attentes alors que l'indice manufacturier de la Fed de New-York a déçu. Vers 17h30, l'indice Dow Jones s'est effrité de 0,47% à 10452 points. Le Nasdaq Composite a reculé de 0,50% à 20201,05 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Tier 1 / Tier 2 : Depuis 1988, on distingue pour les banques deux grandes catégories de fonds propres, le tier 1 et tier 2, classés en fonction du type de risque qu'ils peuvent compenser pour calculer le ratio de solvabilité de la banque. Le tier 1 concerne les fonds propres dits de base, (actions ordinaires et certificats d'investissement, intérêts minoritaires.), le tier 2 désignant les fonds propres complémentaires (plus values latentes, provisions, titres participatifs.). Il existe également un tier 3, pour les fonds propres de troisième catégorie, qui couvrent les risques de marché. La définition généralement acceptée est celle du Comité de Bâle pour la surveillance bancaire, institution créée par les différentes banques centrales dans le dessein d'harmoniser les méthodes d'analyse et d'internationaliser les normes bancaires.
relutif (relution) : Tout évènement, opérationnel ou financier, susceptible d'améliorer le bénéfice par action est dit relutif. Par exemple, un programme de rachat d'actions, suivi de l'annulation des actions rachetées par la société, a un effet relutif mécanique en réduisant le nombre d'actions.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.