Les marchés actions européens ont clôturé en légère hausse, malgré le nouveau recul de l'indice ZEW des investisseurs allemands. L'indice manufacturier aux Etats-Unis est également ressorti au plus bas depuis cinq mois, pesant sur le moral des opérateurs. En revanche, les pertes ont été réduites par la hausse plus forte que prévu de la production industrielle américaine au mois de novembre. L'indice CAC 40 a clôturé en progression de 0,10% à 3834,09 points. L'indice FTSE Eurotop 100 a gagné 0,06% à 2168,71 points.
Valeo a gagné 3,93% à 23 euros, après avoir relevé ses objectifs de chiffre d'affaires pour le quatrième trimestre. L'équipementier automobile table désormais sur une hausse d'environ 17% de ses ventes, contre une progression de 6,8% prévue auparavant. Par ailleurs, le groupe a affirmé que sa marge opérationnelle s'améliorerait de façon significative au quatrième trimestre par rapport au troisième, tandis que son cash flow libre, après restructurations, "continuera de s'améliorer" en 2009.
En hausse de 6,09% à 24,40 euros, April Group signe la meilleure performance du SRD, soutenu par une note positive de CM-CIC Securities. Selon une source de marché, le broker parisien a relevé sa recommandation sur la compagnie d'assurance santé de Conserver à Achat tout en maintenant son objectif de cours de 28 euros. "Faible à première vue, la croissance de l'Ebit d'April en 2010, une fois retraitée de la plus-value réalisée en 2009, s'élèverait à plus de 20%, niveau que peu de groupes peuvent prétendre avec un tel niveau de confiance", écrit le bureau d'études.
Pfizer a relevé le montant du dividende versé au titre du premier trimestre 2010, signe que le groupe pharmaceutique américain intègre avec succès son homologue Wyeth. Ce dividende, payable le 2 mars prochain, se montera à 18 cents contre 16 cents au quatrième trimestre 2009, soit une augmentation de 12,5%. "Le conseil estime qu'une hausse mesurée du dividende peut être supportée par l'entreprise", a commenté le PDG de Pfizer, Jeffrey Kindler, dans un communiqué. D'ailleurs, les analystes de Wall Street anticipaient une hausse de 10% à 20% du dividende.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice des prix à la consommation a augmenté de 0,1% en novembre, comme au mois d'octobre, a annoncé l'Insee. Sur an, il a progressé de 0,4%. L'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), qui permet la comparaison avec les autres pays européens, a augmenté de 0,2% sur un mois et de 0,5% sur un an. Ce qui est conforme aux anticipations des économistes interrogés par Reuters.
L'indice ZEW du sentiment économique en Allemagne a reculé à 50,4 points en décembre, contre 51,1 points en novembre.
La production industrielle a progressé de 0,8% au mois de novembre aux Etats-Unis alors que les économistes attendaient une progression de 0,5%. Le taux d'utilisation des capacités de production est ressorti à 71,3% là où le marché tablait sur un chiffre de 71,1%.
Les prix à la production ont augmenté de 1,8% au mois de novembre aux Etats-Unis, là où le marché attendait une hausse de 0,8%. Hors alimentation et énergie, les prix à la production ont augmenté de 0,5% le mois dernier, alors que les analystes tablaient sur une hausse de 0,2%.
L'indice manufacturier de la Fed de New York est ressorti à 2,55 au mois de décembre, alors que les analystes attendaient un chiffre de 24. Au mois de novembre, il s'était élevé à 23,51.
Sur le marché des changes, l'euro cote 1,4541 face au dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.