Les marchés européens rebondissent grâce à la bonne orientation des valeurs financières et cycliques. La Bourse de Paris a fini dans le rouge au cours des trois dernières séances en raison des inquiétudes des opérateurs à propos du niveau d'endettement de certains pays de la zone euro, comme la Grèce et l'Espagne. A Paris, Thomson perd 8% après avoir pourtant détaillé un plan de restructuration déjà connu pour l'essentiel. Vers 12h30, l'indice CAC 40 gagne 0,73% à 3785 points et le FTSE Eurotop 100 0,85% à 2139,09 points.
Sur le marché espagnol, Inditex (+2,13% à 42,15 euros) affiche l'une des plus fortes hausse après avoir enregistré un bénéfice sur neuf mois de 831 millions d'euros, alors que les analystes interrogés par Reuters avaient anticipé un chiffre de 815 millions. Le propriétaire de la chaîne de magasins de vêtements Zara a également vu ses ventes à taux de change constants progresser de 9% sur la période allant du 1er août au 6 décembre.
A Paris, Pernod Ricard (+1,70% à 59,93 euros) est bien orienté alors que JP Morgan a relevé sa recommandation de Neutre à Surpondérer, avec un objectif de cours rehaussé de 57 à 67 euros. Le broker souligne que la croissance la plus rapide des alcools premium provient toujours des marchés émergents et en particulier de l'Asie, où Pernod Ricard est nettement plus développé que son concurrent Diageo, en particulier en Chine et en Inde. De plus, le groupe français est moins exposé aux Etats-Unis que son homologue britannique, rappelle l'analyste.
En revanche, Thomson glisse de 8,11% à 0,906 euro après dévoilé les détails du plan de restructuration de sa dette. Celui-ci reprend dans ses grandes lignes le plan approuvé le 24 juillet par la majorité des créanciers « senior » du spécialiste des technologies de l'image. Une chose n'a pas changé : l'opération sera très dilutive pour les actionnaires actuels. En effet, ils pourront conserver jusqu'à 51% du capital dans le meilleur des cas et 15% dans le pire des scénarios.
Les chiffres macroéconomiques
La production industrielle française a reculé de 0,8% en octobre après une baisse de 1,2% en septembre, a annoncé l'Insee. Les économistes interrogés par Reuters visaient en moyenne une hausse de 0,7%. La production manufacturière, c'est-à-dire hors énergie, s'est également replié de 0,8% en octobre après -1,1% le mois précédent. L'institut de statistique avait initialement annoncé un recul de 1,6% en septembre.
93 100 emplois marchands ont été détruits au troisième trimestre, a annoncé l'Insee. L'emploi salarié marchand a ainsi reculé de 0,6% par rapport au trimestre précédent et de 2,7% sur un an.
La Banque d'Angleterre fera connaître ses décisions sur sa politique monétaire à 13 heures.
Aux Etats-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage et la balance commerciale pour le mois d'octobre seront publiées à 14h30.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4741 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.