Les marchés européens ont mis un terme à trois séances consécutives de repli. Les dernières séances avaient été marquées par l'inquiétude des opérateurs à propos du niveau d'endettement de certains pays de la zone euro, comme la Grèce et l'Espagne. Aujourd'hui, cette inquiétude s'est apaisée, ce qui a été favorable aux valeurs bancaires et cycliques. A Paris, Thomson a perdu 14% après avoir détaillé un plan de restructuration, dont l'essentiel était pourtant déjà connu. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 1,09% à 3798,38 points et le FTSE Eurotop 100 a gagné 0,90% à 2140,40 points.
En Espagne, Inditex (+ 3,93% à 42,89 euros) a affiché la plus forte hausse de l'indice ibex 35 après avoir enregistré un bénéfice sur neuf mois de 831 millions d'euros, alors que les analystes interrogés par Reuters avaient anticipé un chiffre de 815 millions. Le propriétaire de la chaîne de magasins de vêtements Zara a également vu ses ventes à taux de change constants progresser de 9% sur la période allant du 1er août au 6 décembre.
A Paris, Pernod Ricard (+ 2,22% à 60,24 euros) a été bien orienté alors que JPMorgan a relevé sa recommandation de Neutre à Surpondérer, avec un objectif de cours rehaussé de 57 à 67 euros. Le broker souligne que la croissance la plus rapide des alcools premium provient toujours des marchés émergents et en particulier de l'Asie, où Pernod Ricard est nettement plus développé que son concurrent Diageo, en particulier en Chine et en Inde. De plus, le groupe français est moins exposé aux Etats-Unis que son homologue britannique, rappelle l'analyste.
En revanche, Thomson a glissé de 14,10% à 0,847 euro après dévoilé les détails du plan de restructuration de sa dette. Celui-ci reprend dans ses grandes lignes le plan approuvé le 24 juillet par la majorité des créanciers « senior » du spécialiste des technologies de l'image. Une chose n'a pas changé : l'opération sera très dilutive pour les actionnaires actuels. En effet, ils pourront conserver jusqu'à 51% du capital dans le meilleur des cas et 15% dans le pire des scénarios.
Les chiffres macroéconomiques
La production industrielle française a reculé de 0,8% en octobre après une baisse de 1,2% en septembre, a annoncé l'Insee. Les économistes interrogés par Reuters visaient en moyenne une hausse de 0,7%. La production manufacturière, c'est-à-dire hors énergie, s'est également replié de 0,8% en octobre après -1,1% le mois précédent. L'institut de statistique avait initialement annoncé un recul de 1,6% en septembre.
93 100 emplois marchands ont été détruits au troisième trimestre en France, a annoncé l'Insee. L'emploi salarié marchand a ainsi reculé de 0,6% par rapport au trimestre précédent et de 2,7% sur un an.
Le déficit commercial des Etats-Unis a diminué à 32,94 milliards de dollars au mois d'octobre, alors qu'il atteignait 36,65 milliards de dollars au mois de septembre. Les analystes interrogés par Reuters attendaient un chiffre de 36,8 milliards.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis se sont élevées à 474 000 la semaine dernière, contre 457 000 la semaine précédente. Les analystes attendaient un chiffre de 460 000 inscriptions.
A la clôture, l'euro cote 1,4719 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.