Gilbert Dupont a conservé sa recommandation Accumuler sur Seloger.com avec un objectif de cours de 25,2 euros. Le broker prend en compte l'arrivée de Google sur le marché européen de la petite annonce immobilière. Dans un premier temps, Google viserait le marché de la Grande-Bretagne, puis celui de la France, selon le management de Seloger.com. «Nous pensons que la menace Google est néanmoins à relativiser», estime Gilbert Dupont.
Il sera selon lui très difficile pour Google Maps de collecter les adresses exactes des biens à vendre en France, car les portails immobiliers ne les connaissent pas précisément et les agents immobiliers ne souhaitent pas communiquer cette information à des tiers, remarque-t-il.
Les portails risquent par ailleurs de ne pas vouloir nouer de partenariat avec Google, comme cela s'est passé en Australie, ajoute Gilbert Dupont. «En outre, le marché des agences immobilières est très atomisé et donc difficilement adressable pour une société ne possédant pas de commerciaux dédiés», précise-t-il.
Il estime par ailleurs que l'offre proposée par Google Maps est très limitée par rapport à Seloger.com, avec un moteur de recherche peu performant, pas de contenu, et pas de services dédiés.
Enfin, le business model de Google n'est pas de développer à terme un portail immobilier dédié aux petites annonces immobilières selon Gilbert Dupont. Un tel projet nécessiterait selon lui des investissements non négligeables.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Immobilier
Les foncières doivent réallouer leur portefeuille d'actifs pour affronter la crise du secteur. Les cessions leur ont permis d'accéder à des ressources financières à un moment où leurs cours de bourse étaient malmenés. Ainsi Gecina, qui doit faire face à une dette de 500 millions d'euros à échéance février 2010, a déjà cédé 700 millions d'euros d'actifs. Foncière des Régions (FDR) a vendu plusieurs biens, dont une soixantaine d'immeubles à France Télécom. Icade, qui a choisi de se recentrer sur l'immobilier d'entreprise, a mis sur le marché 32.000 logements et son pôle d'administration de biens. L'autre impératif pour les foncières est de renégocier les conditions de loyers en fin de bail pour prévenir le départ des locataires. Silic estime que ses pertes de revenus suite à la renégociation de ses baux atteignent 200.000 euros pour le premier semestre 2009. Ces sociétés, qui ont su stopper à temps les nouveaux projets pour réduire leurs coûts, peuvent compter sur des taux d'occupation généralement élevés, de l'ordre de 95%. Néanmoins elles sont confrontées à une incertitude de taille : les conséquences de l'augmentation du taux de chômage sur les taux d'occupation dans les mois à venir.