Les marchés européens ont fini en ordre dispersé, Paris se distinguant avec une clôture dans le vert. C'est l'annonce d'une baisse surprise de l'indice des directeurs d'achat (ISM) dans les services aux Etats-Unis pour novembre qui a fait « déraillé » la hausse. En Europe, Siemens a été victime de prévisions décevantes. A Paris, l'action Peugeot a terminé en repli alors que le groupe est en discussions avec Mitsubishi Motors pour élargir leur partenariat. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,08% à 3799,11 points tandis que le FTSE Eurotop 100 a cédé 0,15% à 2159,38 points.
En Allemagne, le titre Siemens a perdu 6,14% à 63,42 euros dans l'après-midi après avoir publié des résultats dans le rouge et après avoir annoncé attendre un recul de son bénéfice en 2010. Le conglomérat allemand a dévoilé une perte nette de 1,13 milliard d'euros au titre du quatrième trimestre. Cette perte s'explique notamment par une charge de dépréciation de 1,63 milliard d'euros liée à sa joint-venture dans les équipements télécoms Nokia Siemens Networks, avec le finlandais Nokia.
A Paris, PSA Peugeot Citroên a cédé 2,70% à 23,925 euros après avoir confirmé être en discussions avec Mitsubishi Motors pour « examiner les possibilités d'élargissement de leurs relations pouvant aller jusqu'à un partenariat stratégique ». Selon le quotidien japonais Nikkei, le constructeur français s'apprêterait à prendre une participation de 30% à 50% dans la firme nippone, un investissement d'environ 2,3 milliards d'euros. Mitsubishi prendrait également une part dans PSA, mais dans une proportion moindre.
En revanche, STMicroelectronics (+2,04 % à 5,656 euros) a affiché l'une des plus fortes progressions de l'indice CAC 40 alors que le fabricant de semi-conducteurs a annoncé un nouveau plan de restructuration destiné à alléger sa structure de coûts. Celle-ci est en effet plus lourde que celle de ses concurrents. Il vise désormais des économies additionnelles de 115 millions de dollars par an pour ST-Ericsson, sa co-entreprise détenue à parité avec Ericsson dans les puces pour téléphones portables.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice ISM des services s'est replié à 48,7 au mois de novembre contre 50,6 au mois de novembre. Les analystes anticipaient une progression de cet indicateur à 51,5.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage sont tombées à 457 000 la semaine dernière contre 462 000 (chiffre révisé de 466 000) la semaine précédente. Les analystes attendaient 480 000 inscriptions au chômage.
La productivité des Etats-Unis a progressé de 8,1% au troisième trimestre. Les analystes tablaient sur une hausse de 8,5%. Le coût unitaire de travail a baissé de 2,5% alors que le marché attendait une baisse de 4,2%.
Le taux de chômage pour la France métropolitaine s'est établi à 9,1% au sens du Bureau International du Travail au troisième trimestre, a annoncé l'Insee. Le chômage touche ainsi près de 2,6 millions de personnes. Il est stable par rapport aux données révisées du deuxième trimestre 2009. Le taux de 9,1% avait été atteint début 2006, avant que le chômage ne baisse jusque début 2008. En incluant les DOM, le taux de chômage s'est élevé à 9,5%.
La progression du PIB de 0,4% au troisième trimestre a été confirmée par Eurostat, l'office statistique des communautés européennes. Sur un an, le PIB recule de 4,1%. Aux tats-Unis, le PIB a cr- de 0,7% au troisième trimestre 2009, après -0,2% au deuxième trimestre. Au Japon, le PIB a augmenté de 1,2% au troisième trimestre, après +0,7% au trimestre précédent.
Le volume des ventes du commerce de détail est resté stable dans la zone euro en octobre par rapport à septembre. En septembre, le commerce de détail avait baissé de 0,5%. Il recule de 1,9% sur un an.
A la clôture, l'euro cote 1,5090 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.