La Bourse de New York revenait à l'équilibre mercredi à la mi-séance, freinée par les valeurs pétrolières, après la diffusion d'un indicateur en demi-teinte sur le marché de l'emploi américain: le Dow Jones perdait 0,15% et le Nasdaq gagnait 0,52%.
Vers 17H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average cédait 16,18 points à 10.455,40 points tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, progressait de 11,34 points à 2.187,15 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 était lui quasi stable (+0,01% soit 0,15 point) à 1.109,01 points.
En matinée, le Dow Jones a dépassé le seuil de 10.500 points, au-dessus duquel il n'a plus clôturé depuis le 1er octobre 2008, avant de revenir à l'équilibre.
"Je pense que le marché marque une pause après la hausse" de mardi, a estimé Peter Cardillo, d'Avalon Partners.
L'indice vedette avait gagné 1,23%, terminant au plus haut depuis 14 mois, grâce à des indicateurs immobiliers aux Etats-Unis. Le Nasdaq avait pris 1,46%, et le S&P 500 1,21%.
Selon le cabinet de ressources humaines ADP, les destructions d'emplois dans le secteur privé américain ont ralenti pour le huitième mois d'affilée en novembre. A 169.000, elles ont pourtant été plus nombreuses que ce qu'avaient anticipé les analystes (150.000).
"L'amélioration de la tendance donnée par les chiffres d'ADP se poursuit", a estimé Ian Shepherdson, de Hugh Frequency Economics. "Mais (ce rapport) reste cohérent avec des statistiques officielles montrant de nouvelles pertes d'emplois".
Ce rapport d'ADP était en effet très attendu deux jours avant la publication par le gouvernement américain des statistiques mensuelles de l'emploi. Le marché espère que le chômage, actuellement à plus de 10% dans le pays, atteindra son pic dans les mois à venir.
Les indices étaient pénalisés par les valeurs énergétiques alors que le baril d'or noir perdait 2% à New York. Le pétrolier ExxonMobil abandonnait 0,50% et Chevron 0,77%.
Les valeurs bancaires se trouvaient également sous pression, JPMorgan Chase lâchant 1,28% et Wells Fargo 1,68%.
Bank of America baissait de 1,70% à 15,62 dollars. Deux des principaux candidats au poste de directeur général de la banque rencontrés par le conseil d'administration ont proposé de restructurer et simplifier l'établissement, ce qui marquerait une stratégie inverse de celle du patron sortant Kenneth Lewis, selon le Wall Street Journal.
Dans le secteur technologique, Google perdait 0,11% à 589,21 dollars. Le groupe internet a annoncé un nouveau dispositif permettant à un média d'obliger les internautes à s'identifier ou même payer un droit d'accès s'ils consultent plus de cinq de ses articles par jour.
Le site de ventes en ligne Amazon.com bondissait en revanche de 2,62% à 142,13 dollars. Selon le cabinet ComScore, les ventes du "cyber-lundi", où traditionnellement de nombreux Américains poursuivent leurs emplettes du long week-end de Thanksgiving depuis leur ordinateur de bureau, a rejoint la plus forte journée de ventes de l'histoire du commerce électronique, avec pour 887 millions de dollars dépensés en ligne.
L'industriel Northrop-Grumman progressait de 0,31% à 55,43 dollars. Son partenaire européen EADS et lui menacent de se retirer de la compétition pour le renouvellement de la flotte américaine d'avions ravitailleurs si les termes de l'appel d'offres ne sont pas changés.
McDonald's reculait de 0,17% à 63,43 dollars. Le groupe de restauration rapide a annoncé que son directeur d'exploitation, Ralph Alvarez, prendrait sa retraite à la fin du mois, invoquant des problèmes de santé.
Le marché obligataire baissait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait à 3,288% contre 3,244% mardi soir et celui du bon à 30 ans à 4,249% contre 4,241% la veille.