
La Bourse de New York a achevé en nette baisse une séance écourtée vendredi, les investisseurs s'inquiétant, sans toutefois céder à la panique, des conséquences des difficultés financières de l'émirat de Dubaï: le Dow Jones a perdu 1,48% et le Nasdaq 1,73%.
"Il n'est question que de Dubaï", a commenté Hugh Johnson, de Johnson Illington Advisors. "Cela crée de l'incertitude, et l'incertitude mène à la peur".
Fermée jeudi en raison de Thanksgiving, Wall Street réagissait vendredi pour la première fois à la situation de Dubaï, qui avait fait vaciller ses homologues européennes et asiatiques la veille.
L'émirat a demandé mercredi un moratoire de six mois sur le remboursement des 59 milliards de dollars de dettes d'une de ses entreprises publiques-clés, Dubai World.
"C'est une petite crise financière, mais l'histoire nous dit que les petites crises financières peuvent devenir de grandes crises", a prévenu Hugh Johnson.
En baisse de plus de 2% dans les premiers échanges, le Dow Jones a réduit ses pertes au fil de la séance. Les 30 valeurs le composant ont cependant fini dans le rouge.
"Il n'y a pas de ventes panique", a observé Peter Cardillo, d'Avalon Partners. "La perception (du marché) est que ce n'est pas une nouvelle crise (qui commence), mais une conséquence de la +vieille+ crise", a-t-il ajouté, estimant que "le vrai test" serait lundi.
La place new-yorkaise n'était ouverte vendredi que pour une demie-séance, et le volume d'échanges est resté extrêmement faible, de nombreux opérateurs étant en congé.
Le marché obligataire, refuge de l'investisseur inquiet, est monté. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 3,211% contre 3,279% mercredi soir et celui du bon à 30 ans à 4,209% contre 4,257% la veille.