Valse-hésitation sur les marchés. Bien partis pour terminer la semaine sur une lourde perte, les indices européens se sont nettement repris vendredi après-midi dans un marché rassuré par la faible exposition des banques européennes à la crise financière en cours à Dubaî.
A Paris, l'indice CAC 40 a clôturé vendredi en hausse de 1,15% à 3721,45 points. Ce rebond permet à l'indice phare de la Bourse de Paris de limiter à 0,25% son repli en cinq séances, malgré sa chute de 3,41% de jeudi, la plus forte baisse en une seule journée depuis avril dernier.
A New York, le Dow Jones s'apprête à terminer la semaine à l'équilibre, autour des 10300 points. Wall Street était fermé jeudi pour cause de Thanksgiving lorsque les places européennes ont plongé en raison des craintes liées à la situation financière de Dubaî.
Victimes des inquiétudes sur son exposition aux émirats, le secteur bancaire a été le plus touché jeudi avec l'indice sectoriel européen dévissant de 4,92%. Ce mouvement de défiance a obligé les banques françaises à communiquer sur leur niveau d'exposition à la dette des émirats.
Au final, elles apparaissent significativement moins en risque que leurs homologues britanniques. Cette opération vérité a permis aux banques de limiter leurs pertes hebdomadaires (-1,96% pour BNP Paribas ; -1,95% pour Société générale, -0,25% pour Crédit Agricole, -3,48% pour Dexia). Hors CAC 40, Natixis a abandonné 4,52% en cinq séances malgré sa dégringolade de 7,11% jeudi).
Rattrapé par l'onde de choc venue de Dubaî, le baril de brut a décroché de 5% vendredi pour tomber sous les 74 dollars le baril, au plus bas depuis sept semaines. De son côté, l'or a cédé 5% sous les 1.140 dollars l'once après avoir approché le niveau symbolique des 1 200 dollars mercredi.
(P-J.L)