Les marchés européens, qui avaient ouvert en baisse, se sont retournés à la hausse dans l'après-midi, pour clôturer sur des gains confortables. Ce, malgré l'ouverture dans le rouge des marchés américains. Les craintes des investisseurs se sont apaisées aujourd'hui concernant l'exposition des banques européennes à la dette de Dubaî. Hier, le secteur bancaire avait subi des dégagements après l'annonce d'un moratoire de l'émirat. Le CAC 40 a gagné 1,15% à 3 721,45 points aujourd'hui, soit une perte hebdomadaire de 0,21%. L'euro Stoxx 50 a gagné 1,29% à 2 835,60 points.
HSBC (+ 0,16% à 706,70 pence) est revenu dans le vert en toute fin de séance. HSBC serait pourtant l'établissement étranger le plus exposé dans les Emirats arabes unis, avec 11,3 milliards d'euros de prêts à fin 2008 selon les informations de l'AFP. Cette semaine, l'émirat de Dubaî a indiqué avoir des difficultés à rembourser les prêts accordés à son conglomérat Dubai World, jetant le trouble sur les marchés financiers mondiaux, et notamment sur le secteur bancaire.
BNP Paribas a progressé de 2,40% à 55,14 euros aujourd'hui. Comme la plupart des banques françaises, BNP a tenu à rassurer les investisseurs sur son exposition à Dubai World. «Nous avons dit à NOS investisseurs durant les derniers trimestres que nous ne sommes pas exposés matériellement à la bulle immobilière de Dubai», a déclaré ce matin un porte-parole de l'établissement.
Peugeot a gagné 1,42% à 23,585 euros, après avoir confirmé ses objectifs financiers pour 2009. Le président du directoire Philippe Varin a confirmé lors d'un entretien accordé à la radio RTL que le résultat opérationnel serait à l'équilibre au second semestre 2009 après 826 millions de pertes au premier semestre. En juillet, la marque au lion prévoyait une perte opérationnelle courante pour 2009 comprise entre un et deux milliards d'euros. "2010 sur le plan du marché sera probablement encore une année difficile", a également prévenu le dirigeant.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice du sentiment économique en zone euro a atteint 88,8 points au mois de novembre, contre 86,1 points en octobre. Les analystes attendaient un chiffre de 88 points en novembre seulement.
L'indicateur résumé de l'opinion des ménages français sur la situation économique a atteint - 30 au mois de novembre contre - 34 le mois précédent, a indiqué l'Insee. Les analystes tablaient sur un chiffre stable à - 34.
A la clôture, l'euro cotait 1,4968 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
ifo (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.