La Bourse de New York restait en nette hausse lundi à la mi-séance, emmenée par les valeurs industrielles et énergétiques à la faveur d'un repli marqué du dollar: le Dow Jones gagnait 1,31% et le Nasdaq 1,45%.
Vers 17H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average, après trois séances de baisse, montait de 134,90 points à 10.453,06 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 31,13 points à 2.177,17 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 progressait quant à lui de 1,55% (16,90 points) à 1.108,28 points.
Vendredi, Wall Street avait fini en baisse, pénalisée par les valeurs technologiques après les résultats du fabricant informatique Dell: le Dow Jones avait perdu 0,14%, le Nasdaq 0,50% et le S&P 500 0,32%.
"On est revenus à une configuration de hausse: le dollar recule, l'or est en hausse, et les actions aussi", a observé Hugh Johnson, de Johnson Illington Advisors.
La monnaie américaine reculait nettement face à l'euro, qui se rapprochait à nouveau de 1,50 dollar. "C'est bon pour les exportations américaines, et bon pour l'inflation", a jugé l'analyste.
L'affaiblissement du billet vert, jugé sûr mais peu rémunérateur, pousse les investisseurs vers des actifs à rendement plus élevé, comme les matières premières ou les actions, pour se protéger d'une perte de valeur de leur capital.
Les valeurs énergétiques et minières étaient particulièrement recherchées alors que le baril de pétrole prenait plus de 2% et que le prix de l'or touchait de nouveaux records.
Le pétrolier Chevron gagnait 2,77%, son concurrent ExxonMobil 1,88%.
Dans les secteurs industriels et technologiques, fortement exportateurs, le fabricant d'engins de chantiers Caterpillar bondissait de 2,23%, l'avionneur Boeing de 1,95%, le fabricant d'ordinateurs Hewlett-Packard de 1,53%, l'équipementier télécom Cisco de 1,62%.
"On continue d'avoir cette tendance où le marché monte les jours où le dollar recule: les courtiers orientés vers le risque profitent des taux d'intérêt extrêmement bas pour investir des dollars dans les matières premières et les Bourses mondiales, ce qui crée une forte volatilité", a expliqué Frederic Dickson, de DA Davidson.
L'un des responsables de la banque centrale américaine (Fed), James Bullard, a estimé que l'institution devait poursuivre sa politique de rachats de titres adossés à des actifs immobiliers au-delà de la limite de mars 2010. Ces déclarations ont renforcé l'idée que les mesures anti-crise de la Fed, comme son taux directeur quasiment à zéro, seraient maintenues encore longtemps.
Côté indicateurs, les reventes de logements aux Etats-Unis ont bondi plus que prévu en octobre, progressant de 10% par rapport au mois précédent, pour atteindre leur plus haut niveau depuis février 2007.
Cette stastique est la première d'une longue série cette semaine, pourtant écourtée. Le marché sera fermé jeudi à l'occasion de la fête de Thanskgiving et n'ouvrira vendredi que pour une demi-séance.
A contre-tendance, l'équipementier de réseaux Ciena chutait de 8,59% à 12,03 dollars. Il va acquérir la plupart des activités du canadien Nortel Networks dans les réseaux optiques pour 769 millions de dollars.
Le marché obligataire baissait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait à 3,380% contre 3,356% vendredi soir et celui du bon à 30 ans à 4,305% contre 4,295%.