Les marchés européens ont rebondi après quatre séances de baisse, soutenus par les secteurs liées aux matières premières, comme les mines, et les financières. Les ventes supérieures aux attentes de logements anciens aux Etats-Unis ont permis de valider la reprise entamée ce matin. En France, Zodiac a fini en hausse malgré ses perspectives dégradées, tandis que Renault a été soutenu par le relèvement d'opinion d'un broker. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 2,25% à 3813,17 points et le FTSE Eurotop 100 a gagné 1,99% à 2178,84 points.
Rio Tinto, la troisième compagnie minière mondiale, a gagné 3,43%à 3256 pence, soutenu par la hausse des prix des matières premières, métaux de base en tête. A la clôture, cinq des dix premières places de l'indice londonien FTSE100 étaient occupées par des groupes liés aux matières premières. Le FTSE100 a fini sur un gain de 1,91% à 5351,56 points. L'indice phare de la Bourse britannique a rebondi de 53% depuis son plus bas atteint le 3 mars à la faveur des plans de relance et de la baisse des taux d'intérêt à des niveaux historiquement bas pour sortir l'économie mondiale de la récession.
Lanterne rouge du SRD à l'ouverture, Zodiac (+ 2,82% à 23,55 euros) s'est retourné à la hausse soutenu par certains brokers. Le fournisseur des constructeurs aéronautiques Airbus, Boeing ou Embraer a publié des résultats annuels 2008/2009 en hausse mais fait état de perspectives dégradées. Il a averti que l'exercice 2009/2010 devrait être marqué par le comportement "cyclique tardif" du secteur des équipementiers aéronautiques et par une parité euro/dollar défavorables. Il s'attend à un recul de sa rentabilité opérationnelle à 8% sur la base d'un cours moyen euro/dollar de 1,50 dollar.
En revanche, Renault (+ 3,81% à 33,21 euros) a affiché la plus forte hausse de l'indice CAC 40, soutenu par le relèvement de l'opinion de Credit Suisse de Sous-performance à Surperformance. L'objectif de cours a été porté de 30 euros à 43 euros. « Notre relèvement a pour but de bénéficier de l'exposition au cash-flow en rapide amélioration de Nissan », a expliqué le bureau d'études. 45% de la valorisation de Renault est lié à Nissan qui réalisé 55% de ses volumes aux Etats-Unis et en Chine, précise-t-il. Or, le broker s'attend à ce que ces deux marchés connaissent une croissance vigoureuse au cours des prochaines années.
Les chiffres macroéconomiques
L'activité dans les services et l'industrie de la zone euro a continué de s'améliorer en novembre, selon les résultats provisoires de l'enquête mensuelle réalisée par Markit auprès des directeurs d'achat. L'indice d'activité manufacturière s'est établi à 51, son meilleur résultat depuis mars 2008, contre 50,7 en octobre. Le consensus Reuters s'établissait à 51,2. L'indice des services est ressorti au plus haut depuis 2 ans à 53,2 après 52,6 en octobre et un consensus de 52,8. L'indice composite, qui regroupe services et industrie, est passé de 53 à 53,7, au plus haut depuis 2 ans.
Les ventes de logements anciens aux Etats-Unis sont ressorties en hausse de 10,1% au mois d'octobre, à 6,10 millions en rythme annualisé. Les analystes attendaient un chiffre de 5,70 millions seulement. Il s'agit d'un plus haut depuis le mois de février 2007.
A la clôture, l'euro cote 1,4965 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.