Les marchés américains sont attendus en hausse malgré la publication de statistiques économiques mitigées. Les ventes au détail en octobre ont bien dépassé les attentes, mais cela n'est plus vrai hors automobile. L'indice manufacturier de la Fed a lui déçu. Sur le plan des sociétés, Cisco a relevé son offre sur le spécialiste des équipements pour la vidéoconférence Tandberg à 3,4 milliards de dollars. Trente minutes avant l'ouverture, les futures sur le S&P 500 et nasdaq 100 gagnent 0,74% à 1099,50 points et 0,42% à 1795,75 points.
Lundi à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé la semaine sur note positive, soutenus par les résultats solides publiés par Walt Disney et les valeurs de la distribution. Le groupe de grands magasins JC Penney a grimpé de plus de 6% à la faveur de comptes supérieurs aux attentes tandis que la chaîne de magasins de vêtements Abercroombie s'est envolé de près de 11% sur des résultats supérieurs aux consensus. Ces performances ont plus que compensé le repli inattendu de l'indice de confiance du Michigan. Le Dow Jones a gagné 0,72% à 10270,47 points. Le Nasdaq a gagné 0,88% à 2167,88 points.
Les chiffres macroéconomiques
Les ventes au détail ont progressé de 1,4% en octobre, à comparer avec un consensus de +0,9%. Hors automobile, elles ont progressé de 0,2%. Le consensus s'élevait à +0,4%.
L'indice manufacturier de la Fed de New York est ressorti à 23,51 au mois de novembre, alors que les analystes attendaient un chiffre de 30. Au mois d'octobre, il s'était élevé à 34,57.
Les stocks des entreprises pour le mois de septembre sont attendus à 16 heures.
Les valeurs à suivre
CISCO
Cisco a annoncé qu'il relevait son offre sur le plus important fabricant mondial d'équipement pour la vidéoconférence, Tandberg à 170 couronnes suédoises par action, contre 153,50 couronnes auparavant. Tandberg est ainsi valorisé 3,4 milliards de dollars. Certains importants actionnaires du groupe suédois jugeaient que le prix proposé précédemment était trop faible. Le spécialiste des équipements de réseaux a indiqué avoir reçu des réponses favorables d'actionnaires représentant plus de 40% du capital sur la base de cette nouvelle offre.
GM
General Motors a confirmé lundi qu'il commencerait à rembourser les prêts publics américain et canadien avec un premier versement de 1,2 milliard de dollars au mois de décembre. En parallèle, le constructeur américain sauvé l'an dernier de la faillite a publié un chiffre d'affaires du troisième trimestre de 28 milliards de dollars, soit 4,9 milliards de plus qu'au deuxième trimestre, avant sa restructuration. Pour autant, le groupe accuse une perte nette de 1,151 milliard de dollars entre le 10 juillet, date de sa sortie de faillite, et le 30 septembre.
JPMORGAN
JPMorgan serait en négociations pour le rachat des 50% du courtier Cazenove qu'il ne détient pas encore selon plusieurs sources de presse. Le groupe bancaire américain serait prêt à débourser 1 milliard de livres, soit 1,117 milliard d'euros. Ce prix représenterait une offre d'environ 530 pence par action Cazenove. En 2004, JPMorgan avait déboursé 100 millions de livres pour acquérir la première moitié du courtier. Cazenove, l'un des brokers les plus anciens de Grande Bretagne, est connu pour être le courtier de la Reine Elizabeth II.
LOWE'S
Le groupe américain d'articles de bricolage Lowe's a dévoilé un bénéfice net de 344 millions d'euros au troisième trimestre, en baisse de 29,5% par rapport à la même période l'an passé. Rapporté au nombre d'actions, le résultat ressort à 23 cents contre 33 cents en 2008. Le consensus Thomson Reuters donnait un chiffre de 24 cents sur la période. Le chiffre d'affaires a chuté de 3% à 11,4 milliards de dollars en données publiées, et de 7,5% en données comparables.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
Prix importés : les économistes utilisent cette donnée comme mesure de l'inflation importée. Ils surveillent les prix importés, hors pétrole, car ce dernier est un élément volatil.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.