JP Morgan a relevé son objectif de cours sur Vilmorin de 72 à 75 euros, en maintenant sa recommandation Surpondérer. Le broker estime que la crise représente une opportunité.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Activité de la société
Quatrième semencier mondial, Vilmorin crée, produit et commercialise des plantes potagères et des grandes cultures dédiées aux marchés des productions agricoles et maraîchères. Anciennement Vilmorin Clause & Cie, le groupe est devenu Vilmorin en 2006 après l'intégration des semences de grandes cultures de Limagrain.
L'activité potagères s'adresse aux maraîchers qui produisent des légumes pour le marché de frais et aux transformateurs spécialistes de la conserve, de la surgélation et de la lyophilisation.
En Europe, l'activité grandes cultures dépend de Limagrain Verneuil holding (LVH), filiale à 80% de Vilmorin, qui regroupe la création, la production et la commercialisation des semences de céréales (blé, maîs) et d'oléagineux (colza, tournesol). Vilmorin est numéro un européen des semences de céréales et numéro deux européen des semences de maîs.
Aux Etats-Unis, AgReliant développe, produit et commercialise des semences de maîs et de soja. Cette joint venture a été créée en juillet 2000 et consolidée à parité avec le groupe semencier allemand KWS.
Le groupe emploie 4 430 personnes, dont 25% de chercheurs et de techniciens.
Les points forts de la valeur
-Afin d'améliorer sa rentabilité, le groupe a engagé un processus d'optimisation de son portefeuille produits. Un recentrage stratégique sur les marchés professionnels est notamment en cours, avec la cession en cours de l'activité grand public semences.
-Fort d'un pôle de R&D renforcé, Vilmorin devrait lancer de nouvelles espèces variétales à partir de 2010 afin de faire face à la concurrence.
- Vilmorin est solidement implanté en Asie, première zone de commercialisation de semences potagères et de grandes cultures au monde. Parallèlement, le groupe intensifie son développement dans les marchés émergents (Inde, Turquie, Ukraine, Afrique du Sud...).
-Le marché mondial de la semence est en forte croissance.
Les points faibles de la valeur
- Le groupe a encore de grandes marges de progrès face à l'américain Pioneer, leader du marché du maîs en Europe.
-Le marché du maîs est très volatil aux Etats-Unis, où Vilmorin réalise près de 25% de ses ventes dans l'activité grandes cultures.
-Le groupe est soumis aux aléas climatiques.
-Vilmorin n'est pas éligible à un investissement ISR, notamment en raison d'une activité vente de semences OGM présentant des risques environnementaux et sanitaires mal connus.
Comment suivre la valeur
-Les résultats de Vilmorin dépendent de l'évolution des surfaces cultivées, elle-même liée à la consommation de légumes par habitant, qui est notamment influencée par la hausse du niveau de vie.
- On suivra l'impact de la hausse des prix des matières premières agricoles sur les prix d'approvisionnement et de commercialisation des semences potagères et de grandes cultures.
- Limagrain espère voir se développer les OGM en Europe, ce qui doperait le marché du maîs et du blé.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Agroalimentaire
Fitch conteste, pour trois raisons la réputation défensive attribuée au secteur agroalimentaire. La première réside dans l'attrait croissant qu'exercent les marques de distributeurs sur les consommateurs. Cela a un impact non négligeable sur les marges des industriels, qui voient leur pouvoir de négociation amoindri face à la grande distribution. Selon l'agence de notation, le taux de pénétration des marques de distributeurs en Europe varie entre 40% et 50%. Deuxièmement, les pays émergents sont eux aussi affectés par le ralentissement économique. Les acteurs ne peuvent donc plus forcément compter à court-terme sur ces relais de croissance, en particulier en Russie et en Europe Centrale. Enfin, l'évolution des prix des matières premières agricoles reste défavorable aux performances des groupes agroalimentaires. Même si ces prix ont diminué après avoir atteint des sommets durant l'été 2008, ils sont néanmoins bien supérieurs à leur niveau d'il y a quatre ans. Toutefois, Fitch insiste sur la solidité financière des acteurs du secteur et n'exclut pas le retour à un mouvement de concentration.