La Bourse de New York évoluait en petite baisse mardi à la mi-séance, après une matinée hésitante, les investisseurs hésitant sur la direction à suivre après plusieurs jours de progression: le Dow Jones perdait 0,09% et le Nasdaq 0,40%.
Vers 17H15 GMT, le Dow Jones Industrial Average cédait 8,84 points à 10.218,10 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 8,64 points à 2.145,42 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 abandonnait lui 0,30% (3,30 points) à 1.089,78 points.
"Wall Street pourrait être prête pour une petite consolidation", a jugé Joseph Hargett, de Schaeffer's Investment, pour qui un tel mouvement ne serait "pas une surprise" vu la récente performance du marché.
Lundi, le Dow Jones avait gagné 2,03%, terminant au plus haut depuis début octobre 2008, dopé par la volonté des pays du G20 de conserver leurs mesures de relance. Le Nasdaq était monté de 1,97% et le S&P 500 de 2,22%.
Sur les cinq dernières séances, l'indice phare de Wall Street est monté de plus de 5%.
Après cette ascension, et en l'absence de toute publication d'indicateur aux Etats-Unis, la place new-yorkaise a connu une matinée hésitante, oscillant autour de l'équilibre.
"Le marché continue de se montrer impressionnant malgré son fort rebond depuis le printemps et les multiples problèmes auquel il est confronté", a commenté Scott Marcouiller, de Wells Fargo Advisors. "Le message, c'est qu'il n'y a pas d'obstacle assez important pour l'empêcher de progresser. (...). Il y aura des corrections, mais (...) elles seront modestes".
"Tout est question d'argent facile", a estimé Peter Cardillo, d'Avalon Partners. "On a des commentaires de la Fed (la banque centrale américaine, ndlr) qui indiquent que les taux directeurs resteront faibles pendant encore longtemps, cela veut dire plus d'argent qui afflue vers le marché".
Une des dirigeantes de la banque centrale, Janet Yellen, a déclaré que les Etats-Unis semblaient "malheureusement" engagés sur la voie d'une reprise sans emplois. Un commentaire prudent qui alimente l'idée que la Fed gardera son taux bas pendant encore longtemps pour soutenir le redémarrage de l'activité.
Avec un taux directeur proche de zéro aux Etats-Unis, les investisseurs sont tentés de se délester de leurs dollars, peu rémunérateurs, au profit d'actifs à plus fort rendement, comme les actions, ou les matières premières.
L'éditeur de jeux vidéos Electronic Arts chutait de 6,51% à 18,25 dollars. Il a annoncé une perte trimestrielle de 391 millions de dollars et annoncé la suppression d'environ 1.500 postes pour "se concentrer sur les produits présentant les meilleures occasions de marge".
Oracle cédait 0,46% à 21,73 dollars. Son projet de rachat de Sun Microsystems (-0,61% à 8,17 dollars), le propriétaire du langage de programmation Java, a suscité des objections "préliminaires" de la Commission européenne.
L'équipementier en télécoms Cisco abandonnait 1,42% à 23,63 dollars. Il a prévenu qu'il pourrait renoncer à son offre d'achat amicale sur le spécialiste norvégien de la vidéoconférence Tandberg s'il n'obtenait pas les 90% requis, ce qui paraissait envisageable.
Le laboratoire pharmaceutique Bristol-Myers Squibb montait de 1,08% à 23,30 dollars. Il a obtenu les droits d'un traitement contre la polyarthrite rhumatoïde auprès de son homologue Alder pour un montant pouvant aller jusqu'à un milliard de dollars.
Le marché obligataire montait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 3,463% contre 3,486% lundi soir et celui du bon à 30 ans à 4,380% contre 4,401% la veille.