Gilbert Dupont a relevé son objectif de cours sur Derichebourg de 1,7 à 3,7 euros tout en maintenant sa recommandation Alléger. Le groupe spécialisé dans l'ENVIRONNEMENT publiera le 12 novembre après-Bourse son chiffre d'affaires annuel. Le consensus FacSet table sur un chiffre d'affaires de 2,509 milliards d'euros et un résultat net part du groupe de - 119,9 millions. De son côté, le broker a relevé ses prévisions pour le quatrième trimestre en raison d'un redressement des marges plus marqué. Il anticipe désormais un chiffre d'affaires 2009 de 2,578 milliards, en repli de 39,9% sur un an.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Activité de la société
Le groupe Derichebourg est né le 18 juillet 2007 de la fusion du groupe CFF Recycling et du groupe Penauille Polyservices tous deux présidés par Daniel Derichebourg, Derichebourg est un opérateur de référence des services aux entreprises et aux collectivités. Il compte aujourd'hui 54 300 collaborateurs dans le monde, répartis dans 31 pays et sur 4 continents. Derichebourg propose une gamme complète et intégrée de prestations dans 3 secteurs d'activités :
- les services à l'environnement : recyclage et valorisation des biens en fin de vie,
gestion des déchets industriels et ménagers, propreté urbaine...
- les services aux entreprises (multiservices) : propreté, sécurité, s-reté, énergie, aéronautique, intérim, accueil, manutention...),
- les services aéroportuaires : assistance en escale, cargo, services aux passagers en aéroport, services aux infrastructures aéroportuaires et gestion du carburant, maintenance du matériel de piste
Daniel Derichebourg, PDG du groupe détient 50,2% du capital.
Les points forts de la valeur
- La fusion de Penauille Polyservices et CFF Recycling s 'est traduite par une importante recapitalisation ainsi que par le réaménagement de la structure de sa dette.
- La fusion de Penauille Polyservices et CFF Recycling a entraîné un retour de confiance des clients, qui s'est traduit par la signature de contrats significatifs dans les deux divisions.
- Le groupe évolue sur un créneau porteur compte tenu de la tendance structurelle à l'externalisation des services par les entreprises.
-Fort d'environ 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires et de 55.000 collaborateurs, le nouveau groupe pourra continuer à s'appuyer sur une profitabilité tirée par les performances des activités recyclage, qui bénéficient du haut niveau du marché des métaux.
Les points faibles de la valeur
- L'opération d'absorbtion de CFF a été très dilutive pour les actionnaires de Penauille.
- En raison de son flottant limité et sa dépendance aux prix des matières premières, la volatilité du titre est élevée.
- Le titre continue d'offrir un profil risqué, estiment certains analystes.
Comment suivre la valeur
- Une baisse des prix des métaux impacte négativement le chiffre d'affaires du groupe.
- Intervenant dans les aéroports et les services aéroportuaires (escales, assistance passagers), le titre peut être impacté par des annonces concernant les chiffres du trafic aérien.
- Le groupe est régulièrement cité comme cible potentielle d'une OPA d'un poids lourd du recyclage.
- Derichebourg a autorisé, pour la première fois de son histoire, la distribution d'un dividende de 0,09 euro par action au titre de son exercice 2006-2007 , soit environ 20 % du résultat du groupe.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Services aux entreprises
Le transport routier est insatisfait de la mise en place de la taxe carbone, qui, selon la Fédération des entreprises de transport et logistique de France, devrait lui coûter environ 1,1 milliard d'euros. Ce chiffre inclut à la fois les poids lourds et les véhicules utilitaires légers employés à des fins professionnelles. Le président de la Fédération souligne qu'au lieu d'un système « punitif », un système « incitatif » favorisant, par exemple, le remplacement de vieux camions par des véhicules moins consommateurs en énergie, aurait été préférable. Le secteur se porte déjà mal. L'an passé, la flambée du prix du pétrole au premier semestre puis la détérioration de l'économie mondiale avaient provoqué la faillite de 2.122 entreprises. Début 2009, du fait d'une diminution du trafic, 945 entreprises ont déposé le bilan au premier semestre. Le seuil des 2.000 devrait être dépassé sur l'année. En prenant en compte les 8.000 emplois disparus au premier trimestre, la Fédération nationale des transports routiers (FNTR) table sur une réduction de 40.000 emplois dans le secteur cette année.