Gilbert Dupont a réitéré sa recommandation Acheter et son objectif de cours de 24,30 euros sur Ipsos avant la publication du chiffre d'affaires du troisième trimestre du groupe, mardi après la clôture. Le bureau d'études table sur un chiffre d'affaires de 225,1 millions d'euros, en recul de 3,9% ou - 5% à périmètre et taux de change constants. Le broker rappelle que lors de la réunion semestrielle, Ipsos a indiqué ne pas attendre de réelle amélioration de l'activité au second semestre.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Activité de la société
Fondé en 1975, Ipsos est spécialisé dans les études par enquêtes. Le groupe se situe aujourd'hui au troisième rang mondial de son marché, avec des implantations dans une cinquantaine de pays. Ipsos mène une politique de croissance externe afin d'étendre géographiquement son réseau, être puissant dans les pays clés et renforcer ses expertises. Son chiffre d'affaires se répartit entre cinq métiers : les études marketing (près de la moitié du chiffre d'affaires), les études publicitaires (21% du CA), les études médias (8% du CA), les études de satisfaction de clientèle (10% du CA) et enfin les sondages d'opinion et la recherche sociale (13% du CA).
Les points forts de la valeur
- Le dossier comporte une dimension spéculative. Les fondateurs d'Ipsos sont « prêts à discuter d'un rachat ».
- Doté d'une excellente réputation, le groupe est également avantagé par la stabilité et la qualité de son management.
- Le groupe compte parmi ses clients de grands « consommateurs « d'études, c'est-à-dire les groupes présents dans les produits de grande consommation, mais aussi les groupes de télécommunication et de technologie.
- Le groupe entend poursuivre ses opérations de croissance externe ciblées, en vue de se renforcer dans l'un de ses cinq métiers et/ou de compléter sa couverture géographique (notamment en Amérique du Nord, en Europe Centrale et en Asie).
Les points faibles de la valeur
- Le groupe, qui réalise plus de 50 % de son chiffre d'affaires hors d'Europe, dont 41 % en Amérique du Nord et Amérique Latine, est exposé au dollar.
- L'intégration des acquisitions et le renforcement des équipes pèsent à court terme sur la marge.
- Le marché des études reste petit au niveau mondial, et sa taille est minime par rapport à celui de la publicité.
Comment suivre la valeur
- Le secteur de la communication hors média échappe à la baisse des investissements publicitaires, mais dépend des investissements des entreprises, qui eux, évoluent en fonction de la conjoncture économique.
- Par ailleurs, le mouvement de concentration dans ce secteur très atomisé confère au titre un intérêt spéculatif dans la mesure où le flottant du titre dépasse les 50 %.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Communication - Publicité
L'agence ZenithOptimedia (groupe Publicis) a revu à la baisse ses prévisions pour le marché publicitaire cette année. Elle prévoit désormais un recul de 8,5% du marché publicitaire mondial, à 456,4 milliards de dollars, contre une diminution de 6,9% précédemment estimée. Sur le plan géographique, le ralentissement sera plus marqué en Europe (-15,3% par rapport à 2008) qu'aux Etats-Unis (-10,6%). L'Asie restera la zone la plus dynamique, particulièrement la Chine. En devenant le quatrième marché mondial de la publicité, ce pays devrait devancer la Grande-Bretagne cette année. Côté médias, si les investissements dans la presse devraient plonger de 14,7% et ceux dans la télévision de 7,1%, les investissements sur internet bénéficieront d'une croissance de 10,1%. Pour l'année prochaine, ZenithOptimedia considère que le marché devrait légèrement redémarrer (+1,6%). La vraie reprise interviendra en 2011 (+4,3%), grâce à Internet. L'agence de conseils média GroupM, filiale du premier groupe publicitaire mondial WPP, table, elle, sur un recul de 5,5% de l'activité mondiale du secteur cette année. Sa prévision pour 2010 est plus pessimiste puisqu'elle anticipe un recul de 1,4% du marché mondial.