
La Bourse de New York a fini en légère hausse vendredi, à l'issue d'une séance hésitante, résistant aux chiffres toujours sombres de l'emploi aux Etats-Unis où le chômage a dépassé les 10%: le Dow Jones a gagné 0,17% et le Nasdaq 0,34%.
Selon les chiffres définitifs de clôture, le Dow Jones Industrial Average a progressé de 17,46 points à 10.023,42 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 7,12 points à 2.112,44 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a avancé de son côté de 0,25% (2,67 points) à 1.069,30 points, dans un volume d'échanges peu étoffé.
Très attendues, les statistiques mensuelles de l'emploi aux Etats-Unis sont ressorties plus mauvaises que ce que prévoyaient les économistes.
Le taux de chômage a franchi la barre symbolique des 10%, atteignant son plus haut niveau depuis 1983 à 10,2%, "un choc", selon Scott Marcouiller, de Wells Fargo Advisors. L'économie américaine a détruit 190.000 emplois en octobre, soit moins que le mois précédent, mais plus qu'anticipé par les économistes (175.000).
"Il y a eu une réaction négative mais elle a fait long feu", a observé Anthony Conroy, vendeur d'actions à BNY ConvergEx Group. "Avec un taux de chômage à plus de 10%, l'économie n'est pas sortie d'affaire, mais la tendance du marché est toujours de monter".
En baisse à l'ouverture, le Dow Jones a effacé ses pertes en quelques minutes, puis a oscillé toute la journée autour de l'équilibre. Il s'est installé dans le vert dans les toutes dernières minutes précédant la cloche.
"Ces chiffres ne sont pas bons", a reconnu Peter Cardillo, d'Avalon Partners. "Mais ils montrent toujours que la tendance s'améliore, les destructions d'emplois diminuent, cela indique qu'on se rapproche d'un pic pour le chômage".
La plus forte hausse du Dow Jones est revenue au conglomérat General Electric (+6,24% à 15,33 dollars). Il a bénéficié de deux relèvements de recommandations, de la part des analystes de Bernstein et Oppenheimer.
Selon la chaîne financière CNBC, le groupe pourrait en outre annoncer prochainement un accord avec le câblo-opérateur américain Comcast (+2,75% à 14,59 dollars) pour lui céder le contrôle du studio et réseau de télévision NBC Universal.
Citigroup, en baisse une grande partie de la séance, a fini parfaitement stable à 4,06 dollars. Le groupe bancaire va introduire en Bourse sa filiale de services financiers Primerica puis cèdera le restant de ses intérêts dans cette division.
Dans le reste du secteur financier, l'assureur AIG a chuté de 9,67% à 35,48 dollars. Il a pourtant confirmé son retour dans le vert, avec un bénéfice net de 455 millions de dollars au troisième trimestre, un résultat meilleur que prévu.
L'organisme de refinancement hypothécaire Fannie Mae a plongé de 7,14% à 1,04 dollar. Il a subi au troisième trimestre une nouvelle perte nette très lourde, de 18,9 milliards de dollars, qui l'a poussé à réclamer au Trésor une nouvelle aide publique de 15 milliards de dollars.
La banque JPMorgan Chase a perdu 0,89%, Bank of America 0,53% et Wells Fargo 0,62%.
L'opérateur téléphonique AT&T a cédé 0,04% à 25,93 dollars. Il a finalisé l'acquisition de l'opérateur téléphonique américain Centennial qui lui a coûté 944 millions de dollars.
Le groupe internet américain eBay a gagné 0,43% à 23,34 dollars. Il a mis fin à son contentieux avec les fondateurs de Skype, ce qui lui permet de finaliser la cession du contrôle du système de téléphonie sur internet à un groupe d'investisseurs.
La chaîne de cafés Starbucks a bondi de 7,21% à 21,12 dollars. Elle a publié un profit trimestriel supérieur aux attentes.
Le marché obligataire est monté. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 3,503% contre 3,533% jeudi soir et celui du bon à 30 ans à 4,394 % contre 4,412% la veille.