Les indices actions européens ont clôturé la séance une note incertaine après l'annonce des mauvais chiffres du chômage aémricain. En octobre, le taux de chômage aux Etats-Unis a en effet dépassé la barre symbolique des 10% pour atteindre les 10,2%, du jamais vu depuis avril 1983. Sur le front des valeurs, British Airways a été soutenu par des perspectives jugées rassurantes par le marché. A contrario, Lafarge a trébuché après la publication d'un chiffre d'affaires inférieur aux attentes. Le CAC 40 a perdu 0,04% à 3707,29 points. L'Eurostoxx 50 a cédé 0,07% à 2791,37 points.
A Londres, British Airways s'est envolé de 6,46% à 198,80 pence ; les investisseurs apprécient l'annonce par la compagnie aérienne d'une stabilisation des volumes de trafic et des rendements. Une bonne nouvelle qui vient compenser la publication d'une lourde perte au premier semestre. Au premier semestre, clos fin septembre, British Airways a essuyé une perte imposable de 292 millions de livres sterling contre un bénéfice de 52 millions de livres, un an plus tôt.
Lafarge continue d'être affecté par le ralentissement économique. Ce matin, le groupe de matériaux de construction a publié des résultats du troisième trimestre en net repli et un chiffre d'affaire inférieur au consensus. Le groupe a également revu à la baisse sa prévision pour les volumes de ciment en 2009. En chute de 3,74% à 55,82 euros, l'action a signé en conséquence la plus forte baisse du CAC 40. Lafarge a réalisé au troisième trimestre 2009 un résultat net part du groupe en baisse de 38% à 404 millions d'euros et un chiffre d'affaires en repli de 20% à 4,25 milliards d'euros.
A contrario, M6 (+ 6,50% a 18,50 euros) s'est emparé sans coup férir de la première place du palmarès des hausses du marché srd grâce à un chiffre d'affaires trimestriel nettement supérieur aux attentes. L'action entraîne TF1 (+4,76% à 11,88 euros), dont les chiffres d'activité doivent être dévoilés mardi. « Un troisième trimestre presque parfait », tel est le titre donné par BNP Paribas Fortis à sa note de réaction. En effet, toutes les activités du groupe ont positivement surpris. Les analystes soulignent cependant que l'élément le plus surprenant a été la performance des diversifications.
Les chiffres macroéconomiques
Le déficit commercial de la France s'est élevé à 1,755 milliard d'euros en septembre, a annoncé la Douane. Le consensus Reuters était de -3 milliards d'euros. Le déficit commercial au troisième trimestre s'est réduit à -4,6 milliards d'euros, contre -10,1 milliards d'euros, un an plus tôt.
En Allemagne, les commandes à l'industrie ont progressé de 0,9% au mois de septembre, soit légèrement moins qu'attendu par le marché. Selon Reuters, les économistes tablaient en effet en moyenne sur une hausse de 1%.
190 000 emplois ont été détruits au mois d'octobre aux Etats-Unis, alors que le consensus Briefing donnait un chiffre de 175 000. Le taux de chômage est ressorti à 10,2%, supérieur au consensus de 9,9%. Il a ainsi le niveau le plus élevé depuis avril 1983. Les destructions d'emplois du mois de septembre ont été révisées à 219 000 contre 263 000 en première estimation.
Les stocks des grossistes américains pour le mois de septembre ont reculé de 0,9%, à comparer avec un consensus de -1%.
A 17h50, l'euro cote 1,4835 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.