La Bourse de New York a terminé sans direction claire mardi, malgré l'annonce d'une très grosse acquisition aux Etats-Unis, dans un marché timide avant le rapport mensuel sur l'emploi en fin de semaine: le Dow Jones a perdu 0,18% mais le Nasdaq a gagné 0,40%.
Le Dow Jones Industrial Average a cédé 17,53 points à 9.771,91 points, tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, a pris 8,12 points à 2.057,32 points, selon des chiffres définitifs de clôture.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a de son côté de avancé de 0,24% (2,53 points) à 1.045,41 points.
"Il y a eu quelques bonnes nouvelles, mais on est toujours en train de digérer la hausse de six à sept derniers mois. Et personne ne va pousser (à la hausse) avant les chiffres de l'emploi vendredi", a estimé Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.
Point positif, le marché new-yorkais a limité ses pertes par rapport aux places européennes et à certaines places asiatiques, même si certains acteurs du marché étaient déçus que les importants rachats annoncés avant la séance n'aient pas enthousiasmé davantage les investisseurs, a rapporté l'analyste.
La plus grosse acquisition de l'histoire du fonds Berkshire Hathaway, annoncée avant l'ouverture, est ainsi passée au second plan. Le groupe du milliardaire Warren Buffett va racheter le groupe ferroviaire Burlington Northern Santa Fe, dont le titre s'est envolé de 27,51% à 97,00 dollars.
Berkshire a par ailleurs annoncé un fractionnement de ses actions de classe B. Celles-ci ont enregistré une hausse de 1,84% à 3.325,20 dollars.
Le Dow Jones a été miné par quelques valeurs. Le numéro un mondial des micro-processeurs Intel a lâché 2,58% à 18,50 dollars, pénalisé par une note négative de Morgan Stanley, qui a aussi pesé sur le secteur des semi-conducteurs.
Globalement, l'ambiance était négative sur le marché mardi. "La voie vers la hausse n'est pas toute tracée, mais (la situation) rappelle les récents replis du marché observés depuis le début du rebond du marché (en mars, ndlr). Ils ont tendance à ne pas durer longtemps et à ne pas être très prononcés", a souligné Owen Fitzpatrick, de Deutsche Bank.
En revanche, les valeurs industrielles et liées aux matières premières ont été recherchées, avec la forte hausse des cours. L'once d'or a atteint à nouveau record historique, à plus de 1.088 dollars à New York.
Le producteur d'aluminium Alcoa a progressé de 1,44% à 12,66 dollars, le groupe aurifère Barrick Gold de 7,29% à 39,17 dollars. Le groupe pétrolier Chevron (+0,08%) a accompagné le mouvement mais son concurrent ExxonMobil (-0,57%) est resté à l'écart.
Le groupe de pharmacie et de produits d'hygiène Johnson and Johnson (-0,94% à 58,93 dollars) va procéder à plus de 7.000 suppressions d'emploi. Ce programme est destiné à lui faire économiser de 1,4 à 1,7 milliard de dollars par an à partir de 2011.
Le groupe de médias Viacom (+1,34% à 30,17 dollars) a renoué avec les bénéfices au 3e trimestre, en hausse de presque 15,5% sur un an et supérieur aux attentes, malgré un léger reflux de son chiffre d'affaires.
Le titre du groupe d'outillage pour le bricolage Black & Decker a bondi de 30,97% à 62,00 dollars. Il va être racheté par son concurrent Stanley Works (+10,06% à 49,69 dollars) par une opération d'échange d'actions évaluée à 4,5 milliards de dollars.
Le marché obligataire a fini en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est remonté à 3,473% contre 3,422% lundi soir et celui du bon à 30 ans à 4,337% contre 4,268% la veille.