
La Bourse de New York était en hausse lundi à la mi-journée, soutenue par de solides indicateurs économiques et les résultats supérieurs aux attentes de Ford après une semaine difficile: le Dow Jones gagnait 0,99% et le Nasdaq 0,60%.
Vers 17H10 GMT, le Dow Jones Industrial Average prenait 95,90 points à 9.808,63 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 12,30 points à 2.057,41 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 avançait de son côté de 0,88% (9,16 points) à 1.045,35 points.
Vendredi, Wall Street avait terminé en forte baisse, dans un marché pris de craintes sur l'économie et le système financier. Le Dow Jones avait abandonné 2,51%, le Nasdaq 2,50% et le S&P 500 2,81%.
Le marché se reprenait toutefois lundi après cette glissade, aidée en cela par des indicateurs économiques qui ont confirmé puis renforcé la tendance positive un peu timide observée à l'ouverture.
La hausse de l'activité de l'industrie manufacturière américaine s'est accélérée plus nettement que prévu en octobre, selon l'indice des directeurs d'achats publié lundi par l'association professionnelle ISM.
La composante emploi a bondi au-delà de 50 "pour la première depuis plus d'un an", synonyme d'expansion, a souligné Marc Pado, de Cantor Fitegerald, qui rappelle que l'emploi "est probablement l'élément à lui seul qui inquiète le plus le marché".
Les dépenses de construction aux Etats-Unis ont elles enregistré leur plus forte progression depuis un an en septembre. Le chiffre d'août a toutefois été fortement révisé en baisse.
Le marché avait déjà reçu un premier soutien avec les résultats du constructeur automobile Ford, qui ont constitué une bonne surprise. Le groupe a fait état lundi, contre toute attente, d'un bénéfice net de 997 millions de dollars au troisième trimestre 2009.
Le titre bondissait de 9,57% à 7,67 dollars.
Le marché était marqué par le rebond des valeurs financières et de celles liées aux métaux, les plus attaquées vendredi. Le groupe aurifère Barrick Gold montait de 2,63%, le groupe bancaire Bank of America de 2,34% et JPMorgan Chase de 1,94%.
La glissade de fin de semaine n'a pas complètement surprise les analystes, dans un marché qui "avait trop progressé", a souligné Patrick O'Hare, du site d'analyse Briefing.com.
La question est maintenant de savoir s'il faut s'attendre à une correction, selon l'analyste, définie globalement comme une chute de 10% depuis un pic. Le S&P 500 avait perdu près de 6% depuis le 19 octobre à la clôture de vendredi.
Une partie de la baisse avait aussi été attribuée aux rumeurs sur le groupe de services financiers CIT. Celui-ci a finalement annoncé dimanche qu'il se plaçait sous la protection de la loi sur les faillites (Chapter 11).
Le titre s'effondrait en conséquence de 60,13% à 29 cents. L'opérateur boursier NYSE a annoncé qu'il serait suspendu avant l'ouverture des échanges mardi.
Toutefois, cet acteur incontournable du financement des pme américaines a précisé qu'il allait continuer à poursuivre ses activités de prêts.
Dans le même secteur, le groupe bancaire US Bancorp (+3,17% à 23,95 dollars), qui a acquis pour plus de 16 milliards de dollars d'actifs de banques en faillite depuis un an, a encore racheté neuf banques vendredi.
Le marché obligataire reculait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans remontait à 3,411% contre 3,392% vendredi soir et celui du bon à 30 ans à 4,259% contre 4,236%.