Les marchés européens se sont violemment retournés à la baisse en fin d'après-midi dans le sillage de Wall Street. Comme Outre-Atlantique, les indices ont été lestés par les valeurs financières. En Europe, le bancassureur ING a perdu près de 20% après avoir annoncé un important appel au marché et la vente à terme de son activité d'assurance. A Paris, Crédit Agricole a cédé 4,8% sur fond de rumeurs ensuite démenties d'un rapprochement avec Société Générale. L'indice CAC 40 a clôturé en baisse de 1,68% à 3744,45 points et le FTSE Eurotop 100 en retrait de 1,12% à 2119,56 points.
En Europe, Electrolux s'est envolé de 6,67% à 176 couronnes suédoises après avoir dévoilé une performance opérationnelle très largement supérieure aux attentes au troisième trimestre. « Presque tout a joué en notre faveur ce trimestre », a reconnu Hans Straberg, le PDG du deuxième fabricant mondial d'appareils d'électroménagers. Le groupe suédois a expliqué ses bons résultats par des réductions de coûts, des prix stables, des cours de matières premières plus faibles et des dépenses de marketing moindres. Le mix-produits a aussi été favorable.
A Paris, Technip (- 4,77% à 46,33 euros) a signé la plus mauvaise performance du CAC 40, pénalisé par deux dégradations de brokers. UBS a dégradé sa recommandation sur la société de services pétroliers d'Achat à Neutre tandis que Citigroup conseille désormais de Vendre. Pour UBS, si les perspectives du secteur parapétrolier se sont améliorées dans le sillage de la reprise naissante, il existe toujours des risques non négligeables tant sur les carnets de commandes que sur les prix. De son côté, la banque américaine a souligné le prix élevé du titre comparé aux risques qu'il représente.
Crédit Agricole (- 4,77% à 13,97 euros) et Société Générale (- 2,86% à 46,865 euros) ont démenti aujourd'hui toute négociation en vue d'un quelconque rapprochement entre elles ou avec l'assureur Groupama. Les deux banques réagissaient à la parution d'un article du quotidien Le Monde, qui évoquait une éventuelle alliance de ces établissements à l'initiative du Crédit Agricole. Une porte-parole du Crédit Agricole a affirmé dans l'après-midi que la banque n'a «pas engagé de négociations avec les groupes Société générale et Groupama, et n'envisage pas de le faire». De son côté, la Société Générale a assuré ne pas avoir été approchée, ajoutant qu'un tel projet «ne correspond pas à la stratégie du groupe».
Les chiffres macroéconomiques
Les chiffres du marché de l'emploi en France pour le mois de septembre seront publiés à 18 heures.
A la clôture, l'euro cote 1,4903 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Climat des affaires dans l'industrie (Indice de la Banque de France) : cet indicateur mensuel résume le jugement des industriels français sur la situation conjoncturelle. Plus il est élevé et plus l'appréciation des industriels est favorable. Sa moyenne de long terme est de 100.
L'institution financière interroge les industriels sur l'évolution de la production par rapport au mois précédent, la production pour les prochains mois, l'évolution des commandes par rapport au mois précédent, le niveau du carnet de commandes, le niveau des stocks de produits finis, le taux d'utilisation des capacités de production et l'évolution des effectifs.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.