La Bourse de Paris a vécu une semaine très volatile, reprenant son souffle après sa forte remontée des derniers mois et dans l'attente d'indicateurs plus favorables qui lui permettront de s'orienter franchement vers les 4.000 points.
D'un vendredi à l'autre, l'indicateur vedette a cédé 0,50% pour terminer la semaine à 3.808,24 points.
Depuis le début de l'année, le CAC 40 est en hausse de 20% dont 14% gagnés sur les trois derniers mois.
"Ce fut une semaine volatile avec d'importants écarts de variations en séances et au total pour pas grand-chose", résume Jean-Louis Mourier, analyste chez Aurel.
Le marché a été, une nouvelle fois cette semaine, rythmé par les résultats trimestriels de grands groupes, notamment américains et qui sont ressortis dans l'ensemble meilleurs que prévu.
"Mais bizarrement ces bonnes performances n'ont pas suffi à donner une tendance résolument positive à la Bourse qui attend toujours des signes plus francs de reprise comme un véritable rebond des chiffres d'affaires sur les six premiers mois de l'année", a souligné M. Mourier.
Lundi le CAC 40 a testé un sommet à la clôture à 3.892 points, soit son plus haut niveau atteint depuis début octobre 2008 avant de céder du terrain par la suite sous l'effet de prises de bénéfices et d'un manque d'entrain.
"Les marchés sont dans l'attente d'éléments plus convaincants", indiquent les analystes de BNP Paribas. A cet égard, deux chiffres très importants sont attendus la semaine prochaine: les ventes de logements neufs aux Etats-Unis pour septembre publiées mercredi et le PIB américain sur le 3e trimestre, attendu jeudi et qui devrait grimper à près de 3%.
Par ailleurs deux indices de confiance des consommateurs calculés sur le mois d'octobre seront publiés, celui du Conference Board mardi et celui de l'Université de Michigan vendredi.
La Bourse de Paris est toujours très dépendante des chiffres américains alors que près de deux tiers des chiffres d'affaires des entreprises qui composent le CAC 40 sont réalisés hors des frontières et nombreuses sont celles directement dépendantes de l'évolution outre-Atlantique.
Malgré la pause enregistrée depuis deux semaines, de nombreux spécialistes s'accordent pour penser que le marché actions à Paris reste en phase ascendante. Une récente enquête menée par la société de bourse Schroeder confirme le retour en grâce des actions soulignant que "l'on assiste à un retour de l'appétit pour le risque et l'exposition à des actifs plus risqués (que les obligations privilégiées du fait de la crise) s'est accrue".
Les opérations de croissance externe qui se sont multipliées récemment sont une autre preuve de la bonne tenue du marché actions, expliquent dans une note les analystes de CM-CIC. Alors qu'il y a trois ans les grandes opérations boursières étaient destinées à des restructurations européennes elles sont aujourd'hui "défensives" et sont lancées par des entreprises, conscientes de leur faibles capacités à envisager une croissance, et trouvant dans des alliances un moyen de survivre.