
L'économie britannique est restée en récession au troisième trimestre, contrairement aux attentes des économistes qui s'attendaient à ce qu'elle renoue à son tour avec la croissance, ont montré des statistiques officielles publiées vendredi.
Selon la première estimation de l'Office des statistiques nationales (ONS), l'équivalent britannique de l'Insee, le Produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni s'est replié de 0,4% au troisième trimestre par rapport au trimestre précédent, et de 5,2% sur un an.
L'économie britannique a ainsi enregistré son sixième trimestre successif de repli.
En tout, le PIB s'est replié de 5,9% depuis son entrée en récession au deuxième trimestre 2008, et c'est la plus longue période de contraction de l'activité économique enregistrée par l'ONS depuis le début du calcul de cette statistique, en 1955.
C'est une déception pour les économistes, qui tablaient en moyenne sur une progression de 0,2% du PIB sur le trimestre.
"Ces chiffres sont atroces, et sans aucune nouvelle positive", a déploré James Knightley, économiste chez ING. Il a souligné que "le Royaume-Uni pourrait être la seule grande économie à s'être contractée au troisième trimestre", alors que plusieurs autres pays dont la France, l'Allemagne et le Japon ont renoué avec la croissance dès le deuxième trimestre de cette année.
Les données de l'ONS "sont un vrai choc et désespérément décevantes", a renchéri Howard Archer, chef économiste du cabinet IHS Global Insight.
La livre sterling a d'ailleurs accusé le coup sur le marché des changes, tombant brusquement d'environ 1,11 euro à 1,0970, dans la foulée de la publication de cette statistique.
En revanche, la Bourse de Londres s'est maintenue en hausse et gagnait toujours près de 0,9% vers 09H00 GMT.