Les marchés américains sont attendus en recul à l'ouverture en dépit de résultats de sociétés supérieurs aux attentes du marché. Les investisseurs devraient se livrer à des prises de bénéfices, alors que les indices américains sont toujours non loin de leurs plus hauts annuels. Le secteur bancaire devrait être suivi avec attention par les marchés, après la publication des résultats de Wells Fargo et de Morgan Stanley. Peu avant l'ouverture, les futures sur indices nasdaq 100 et S&P 500 reculaient respectivement de 0,34% à 1 752,25 points et de 0,35% à 1 085,60 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont marqué le pas. Les résultats trimestriels supérieurs aux attentes d'Apple, Texas Instrument, Caterpillar, Pfizer ou Dupont ont été contrebalancés par la publication d'indicateurs économiques mitigés. Les permis de construire et mises en chantier ont en effet progressé moins que prévu au mois de septembre tandis que l'indice des prix à la production ont accusé un repli inattendu. Le Dow Jones a terminé sur la séance sur une perte de 0,50% à 10041,48 points. Le nasdaq composite a cédé de son côté 0,59% à 2163,47 points malgré la performance historique d'Apple.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, les investisseurs prendront connaissance des statistiques pétrolières hebdomadaires à 16h puis du livre Beige sur l'état de santé de l'économie à 20h.
Les valeurs à suivre
BOEING
Le chiffre d'affaires de Boeing au troisième trimestre 2009 a atteint 16,7 milliards de dollars, soit une augmentation de 9 % par rapport au 3è trimestre 2008. Le constructeur aéronautique a indiqué qu'il avait été impacté par la grève. La perte nette a atteint 1,6 milliard de dollars ou 2,23 dollars par action. Le cash flow opérationnel est en hausse à 1,2 milliard de dollars. Le chiffre d'affaires sur l'année est toujours attendu entre 68 et 69 milliards de dollars.
ELI LILLY
Eli Lilly & Co a publié un bénéfice net supérieur aux attentes, soutenu par les ventes de l'antidepresseur Cymbalta et du traitement contre le cancer Alimta. Le groupe pharmaceutique américain a réalisé au troisième trimestre un bénéfice net de 941,8 millions de dollars, ou 86 cents par action, contre une perte de 465,6 millions, ou 43 cents par action, un an plus tôt. Hors charges exceptionnelles, le BPA ressort à 1,20 dollar, supérieur au 1,02 dollar attendu par le consensus établi par Thomson-Reuters.
MORGAN STANLEY
Morgan Stanley a publié un bénéfice des activités poursuivies de 757 millions de dollars, soit 0,38 dollar par action, au troisième trimestre. Ce chiffre se compare à un bénéfice de 7,7 milliards de dollars, ou 7,38 dollars par action, l'année dernière sur la même période. La banque américaine a fait mieux que prévu, puisque les analystes tablaient sur un bénéfice de 30 cents par action. Le produit net bancaire a atteint 8,7 milliards de dollars sur le troisième trimestre, contre 18 milliards un an auparavant.
OMNICOM
Le groupe américain de communication Omnicom a dévoilé des résultats trimestriels en baisse, mais conformes aux attentes. Au troisième trimestre, le concurrent de Publicis a réalisé un bénéfice net de 165,6 millions de dollars, soit 53 cents par action, contre 213,6 millions de dollars, ou 68 cents par action, un an plus tôt. Dans le même temps, le revenu a reculé de 14,4% à 2,837 milliards de dollars, soit légèrement moins que le consensus Reuters de 2,86 milliards de dollars. Le recul du revenu a été particulièrement important à l'international : -15,8% à 1,346 milliard de dollars.
SUN MICROSYSTEM
Sun Microsystem, dont le rachat par Oracle doit encore être autorisé par la Commission européenne, a annoncé qu'il pourrait supprimer jusqu'à 3000 postes au cours des 12 prochains mois. Le fabricant de serveurs haut de gamme a expliqué sa décision par le retard pris par Bruxelles pour approuver son rachat. La firme prévoit d'enregistrer des charges totales comprises entre 75 et 125 millions de dollars au cours des prochains trimestres en connexion avec ce plan de restructuration.
WELLS FARGO
Wells Fargo a publié des bénéfices record au titre du troisième trimestre grâce notamment à l'acquisition de Wachovia et à la croissance des activités de crédit immobilier. Le résultat net a pratiquement doublé à 3,24 milliards de dollars, soit 56 cents par action, contre 1,64 milliard, ou 49 cents par action, un an plus tôt. Ces chiffres sont supérieurs aux anticipations des analystes, qui tablaient sur un résultat par action de 39 cents seulement.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.