Les marchés actions ont connu une solide hausse en Europe aujourd'hui, portés par les valeurs technologiques et bancaires grâce aux résultats supérieurs aux attentes des géants Intel et JPMorgan Chase. L'ouverture en hausse de Wall Street a par ailleurs soutenu l'appétit des investisseurs européens en fin de séance. Pernod Ricard a en revanche souffert d'une dégradation de recommandation. A la clôture, le CAC 40 affichait une hausse de 2,14% à 3 882,67 points ; un plus haut inédit depuis le 3 octobre 2008. L'Eurotop 100 progressait de son côté de 1,98% à 2 151,66 points.
Le redressement de la demande pour les semi-conducteurs se confirme. Telle est la conclusion que l'on peut tirer des résultats du numéro 1 mondial du secteur, Intel, et du plus important équipementier de cette industrie, ASML. L'action du groupe néerlandais s'est adjugée 1,06% à 21,84 euros. Après 9 mois de vache maigre, ASML bénéficie de la reprise des investissements des fabricants de semis consécutive à l'amélioration de la demande dans un contexte de redressement de l'économie mondiale. Au même titre que le pétrole, les puces sont devenus une matière première de base pour NOS économies.
Crédit Agricole a connu une hausse de 4,12% à 15,03 euros après avoir annoncé son intention de rembourser les aides de l'Etat avant la fin du mois. Dans un communiqué, la banque verte a affirmé qu'elle procéderait d'ici le 27 octobre au remboursement des trois milliards d'euros de titres super subordonnés (TSS) souscrits par la Société de prise de participation de l'Etat (SPPE). Crédit Agricole précise être actuellement en train de débloquer les fonds nécessaires à ce remboursement en procédant au placement de TSS sur le marché institutionnel européen.
Plus forte baisse du SRD, Pernod Ricard a dégringolé de 3,49% à 53,71 euros, pénalisé par Exane qui a abaissé sa recommandation sur le titre de Neutre à Sous-performance, avec un objectif de cours maintenu à 49 euros, de source de marché. Le broker s'attend à une chute des volumes et à une baisse des prix des spiritueux. Il ajoute que les prévisions du groupe devraient être prudentes, notamment en raison du risque de déstockage supplémentaire aux Etats-Unis et en Asie.
Les chiffres macroéconomiques
La production industrielle de la zone euro a progressé de 0,9% au mois d'août ; un chiffre inférieur aux anticipations des analystes, qui tablaient sur une hausse de 1,0%. Sur un an, la production industrielle affiche une baisse de 15,4% contre un recul de 15,5% attendu par le marché. L'évolution de la production industrielle du mois de juillet a été révisée à + 0,2% contre - 0,3% précédemment.
Aux Etats-Unis, les stocks des entreprises ont baissé de 1,5% en août après une baisse de 1,1% en juillet. Les économistes tablaient sur une baisse de seulement 0,9%.
Aux Etats-Unis, les prix des importations hors pétrole ont progressé de 0,6% au mois de septembre après une hausse de 0,3% au mois d'août.
A la clôture des marchés, l'euro cote 1,4887 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.