Selon une source de marché, Natixis Securities a relevé sa recommandation sur Ciments Français d'Alléger à Accumuler avec un objectif de cours de 95 euros contre 75 euros auparavant.
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AOF - EN SAVOIR PLUS
Activité de la société
Ciments Français est la deuxième société cimentière cotée à la Bourse de Paris. Depuis 1992, la société est filiale (à hauteur de 75 %) de l'italien Italcementi Group, cinquième cimentier mondial.
Réalisant 68 % de son chiffre d'affaires dans le ciment, la société est également présente dans les granulats et le béton prêt à l'emploi. Ciments Français a publié au titre de l'exercice 2006 un résultat net part du groupe de 502,3 millions d'euros, en hausse de 19,1%.
Dans le cadre du programme d'intégration verticale des activités aval du secteur ciment du groupe, Ciments Français a acquis deux sociétés américaines en 2007.
Les points forts de la valeur
- Ciment Français bénéficie d'une des meilleures rentabilités opérationnelles du secteur en Europe.
- Le groupe est prompt à nouer des partenariats ou à opérer des rachats pour se développer sur l'ensemble des marchés, et notamment émergents.
- Le groupe profite d'une clientèle fortement diversifiée, ce qui limite le risque clients.
- Ciments Français souhaite se développer, à partir de sa position de leader en Egypte, au Proche-Orient, zone géographique très intéressante. Le groupe envisage également d'accroître sa présence en Inde, qui constitue un marché stratégique.
Les points faibles de la valeur
- Le groupe est pénalisé par sa taille limitée à l'échelle nationale et par une moindre présence dans certains pays émergents par rapport à ses concurrents, alors que ces pays sont une priorité stratégique pour les cimentiers.
- Le faible flottant de Ciments Français (13 % du capital) limite l'attrait du titre auprès des investisseurs. Notons qu'Italcementi procède régulièrement à des achats de titres sur le marché et pourrait donc racheter sa filiale.
Comment suivre la valeur
- Les groupes de matériaux sont dépendants de l'activité de la construction, fortement cyclique. A ce titre, leur activité est soumise à l'évolution du nombre des permis de construire et des mises en chantiers, qui sont eux-mêmes influencés par la conjoncture économique, le niveau des taux d'intérêts (coût du crédit) ou encore le climat.
- Traditionnellement, l'activité du groupe est plus forte au second semestre, les six premiers mois de l'année étant généralement consacrés à la maintenance des activités.
- Il faut également porter une attention particulière à l'évolution du prix de l'énergie, laquelle représente 30 à 35 % des coûts de production du ciment.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Construction - Matériaux
La politique de renforcement de la réduction des coûts est à l'oeuvre parmi les groupes de matériaux de construction. Holcim avait annoncé en début d'année la suppression de 3.000 postes et la fermeture d'une centaine de sites de production dans le monde. Il a choisi de renforcer encore ces mesures en portant son plan de réduction de capacités de production dans les pays développés de 375 à 600 millions de francs suisses. Son objectif est de se focaliser sur les pays émergents, en particulier la Chine. Il a ajusté ses mesures car il ne prévoit pas de sortie de crise avant 2010, voire 2011. Même stratégie pour Saint-Gobain. Ce dernier a annoncé quasiment le doublement de son programme de réductions de coûts. L'objectif initial de 600 millions est passé à 1,1 milliard. Des fermetures de sites vont intervenir dans les pays les plus touchés par la crise, notamment en Espagne. Cette décision fait suite au même constat que celui d'Holcim : la sortie de crise n'est pas prévue pour tout de suite.