UBS a relevé son objectif de cours sur Vallourec de 91 à 120 euros et a maintenu sa recommandation Neutre. Le broker rappelle la prudence dont a fait preuve le management du groupe français durant la dernière journée investisseurs sur la faiblesse de la demande. Les résultats devraient donc continuer de se dégrader, pénalisés par la baisse des prix et un mix produits défavorable car pas assez exposé au cycle économique. Le chemin de la croissance risque d'être long, estime le bureau d'études qui pense que les volumes vendues ne trouveront pas leurs niveaux de 2007 avant deux ans.
Pour autant, UBS considère le potentiel de Vallourec à profiter du cycle de plus en plus convaincant : le management cherche à accroître sa place de leader par des investissements et acquisitions ciblés, augmentant du même coup les barrières à l'entrée du secteur.
Les tubes sans soudure (OCTG) représentent 50% des ventes du groupe et le tiers de ce chiffre d'affaires est exposé aux Etats-Unis. La forte exposition de Vallourec aux OCTG haut de gamme devrait lui permettre de profiter des projets offshore, notamment au Brésil avec les champs exploités par Petrobras. Toutefois, a prévenu UBS, la demande en OCTG ne devrait pas retrouver ses niveaux de 2007 avant 2011, avec la reprise des capacités de production.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Activité de la société
Vallourec est leader mondial de la production de tubes sans soudure en acier et de produits tubulaires spécifiques pour applications industrielles. Le groupe s'adresse ainsi aux secteurs du pétrole et du gaz, de l'énergie électrique, de la chimie et pétrochimie, de l'automobile et de la mécanique, le reliquat provenant d'autres industries. Après avoir racheté l'américain Omsco en 2005, Vallourec a finalisé début 2006 l'acquisition de la société SMFI (Société Matériel de Forage International), afin de renforcer sa position de numéro deux mondial des tubes de forage pour le pétrole et le gaz.
Les points forts de la valeur
-Vallourec profite de sa situation de leader mondial dans plusieurs de ses produits.
- La diversification des activités du groupe dans cinq débouchés lui permet d'amortir les phases de cycle des marchés qu'il sert. Par ailleurs, il bénéficie d'une répartition géographique équilibrée de ses ventes.
- Vallourec peut se prévaloir d'une exposition limitée à la concurrence chinoise.
- La situation financière de Vallourec est très saine.
- Le titre est entouré d'une forte spéculation, du fait d'un flottant très important et du mouvement de concentration affectant son secteur.
Les points faibles de la valeur
- Le groupe est pénalisé en cas de repli du dollar.
- La hausse du prix des matières premières (ferrailles, fer, coke...) crée une certaine incertitude sur les résultats.
- Vallourec est difficile à classer au sein d'un secteur du fait de son activité. Par ailleurs, il n'existe pas de valeurs comparables sur le marché.
- Comme toute valeur cyclique, Vallourec n'est pas à l'abri d'un retournement de conjoncture. Le marché mondial des tubes pour l'énergie a, dans le passé, connu de graves excédents de capacités qui amplifiaient la chute des prix en bas de cycle.
- Le groupe peut souffrir du mouvement de déstockage des distributeurs américains et d'un marché de plus en plus compétitif
Comment suivre la valeur
- Avec une division pétrole et gaz qui représente près de la moitié son chiffre d'affaires consolidé, le groupe est particulièrement sensible au prix du baril de pétrole : celui-ci détermine avec un décalage de six mois à un an le niveau d'investissement des compagnies pétrolières dans l'exploration-production, et donc la demande de tubes de forage. Le titre est par conséquent favorisé en cas de prix élevé du baril.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Produits de base - Métaux
Accroissant ainsi sa main mise sur la production de métaux rares, la Chine finalise un plan 2010-2015 de production, qui restreindrait très sensiblement leurs exportations. Les métaux issus des terres rares (tels que le néodyme, le dysprosium, le terbium, le lanthane, le cérium, le samarium, l'europium ou le praséodyme) détiennent des propriétés sur le plan chimique, électrique, métallurgique, optique ou encore magnétique. Ils sont donc essentiels au développement des industries automobiles, électroniques et à celle des énergies vertes. La Chine produit plus de 95% des métaux issus des terres rares dans le monde. Cette politique de restriction chinoise coîncide avec les ambitions du pays dans les industries vertes et les hautes technologies. En parallèle avec la limitation de ces quotas d'exportation, la Chine investit dans des mines de métaux rares situées hors de ses frontières, notamment en Australie.