La Bourse de Paris a fini vendredi en légère baisse, le CAC 40 perdant 0,19% et clôturant juste sous le seuil des 3.800 points, au terme d'une séance peu active avant un long week-end aux Etats-Unis.
L'indice vedette de la Bourse de Paris a cédé 7,20 points à 3.799,61 points, sous la barre des 3.800 points qu'il avait franchie à la hausse la veille. Le volume de transactions était étriqué, avec 3,033 milliards d'euros.
Les autres places européennes ont terminé proches de leurs niveaux de la veille: Francfort a reculé de 0,08% et l'Eurostoxx de 0,19% tandis que Londres a gagné 0,14%.
La séance a été très calme, avant un week-end de trois jours aux Etats-Unis, et en l'absence d'indicateurs économiques importants, a noté Frédéric Rozier, gérant chez Meeschaert Gestion Privée.
Après avoir ouvert en baisse, le CAC 40 s'est nettement repris dans la matinée, puis a basculé dans le rouge. La remontée de Wall Street après l'annonce surprise d'un recul du déficit commercial américain a permis à Paris de limiter ses pertes.
La faiblesse du dollar n'influence pas pour le moment les cours des actions, y compris celles des groupes qui réalisent une grande partie de leur chiffre d'affaires à l'exportation (Vallourec, EADS...), a indiqué le gérant de Meeschaert Gestion Privée.
Mais les valeurs du luxe pourraient souffrir si le dollar continue de faiblir, a-t-il indiqué.
Après avoir approché jeudi son plus bas de l'année face à l'euro, le dollar se reprenait vendredi grâce à des déclarations du président de la banque centrale américaine (Fed) Ben Bernanke, qui a signalé que les taux d'intérêts américains augmenteraient lorsque l'économie se serait améliorée.
Les bancaires ont été mitigées: BNP Paribas a reculé de 0,18% à 53,30 euros et Société Générale de 0,73% à 47,49 euros et Crédit Agricole de 0,94% à 14,68 euros.
Les deux premières ont annoncé récemment des augmentations de capital pour rembourser plus tôt que prévu les prêts accordés par l'Etat pendant la crise financière et pour renforcer leurs fonds propres. Le marché attend une annonce de Crédit Agricole qui a toutefois indiqué mardi qu'il n'y avait "pas urgence".
Parmi les plus fortes baisses de la séance figurait Vivendi (-1,47% à 20,395 euros) car le marché craint que le groupe renchérisse sur l'offre de Telefonica pour acheter l'opérateur brésilien GVT, convoité par la société française.
ArcelorMittal a souffert d'une recommandation à la baisse (à "neutre" contre "achat" auparavant) des analystes de Royal Bank of Scotland et perdu 1,13% à 25,45 euros.
CNP Assurances a en revanche bénéficié d'un relèvement de recommandation par les analystes d'Exane BNP Paribas, à "surperformer" contre "neutre" auparavant et gagné 4,94% à 73,66 euros.